Te pwends pas la tête mec !

HRP :

Elle est rose, elle a des oreilles pointues et des cheveux rouges, et t’es toujours pas content parce que ce n’est pas la bonne ? Raaaah, mais elles se ressemblent toutes, qu’est-ce que tu veux que j’y fasse moi ? Si t’es pas content, tu te démerdes. Voilà, va lui causer, moi je m’occupe de leur raconter.  Pour vous resituer l’idée, il faut beau, il fait surtout chaud et toujours aussi poussiéreux. Les terres foudroyées, ce n’est vraiment pas ma destination de vacance préférée, mais bon, c’est pas moi qui choisit. Cwok était occupé de se faire une nouvelle connaissance... et si vous voulez mon avis, elle avait un grain. Elle s’était présentée sous le nom d’Eris, maitresse des démons, facile à deviner quand on voyait l’énorme créature de ténèbres la suivre avec obéissance et le cheval de feux qui lui servait de monture.  

C’est là que vous allez me dire “Haaaaan, mais Cwok, il discute tranquille, posey avec une ennemie de la nature !” et vous n’auriez pas tout à fait tort, à part sur un fait... il s’en bat l’oreille avec une babouche. Cwok il vise à l’équilibwe mec! Belle imitation.Merci. Bref, tout équilibre comprend des forces de construction et d’autre de destruction, dans le cas présent la dame, bien qu’elle sentît la mort et la désolation, n’était pas son ennemi, ce n’était un élément de plus dans la danse universelle que menait tous les mondes. Et en plus, elle s’amusait à réduire du démon, alors pourquoi s’en plaindre. Tant qu’elle ne s’attaquerait pas à sa tribu, il n’avait aucune raison de se mettre sur sa route. C’est ce qu’il était occupé de lui expliquer tant en marchant dans ces terres désolées.  

Et vous savez quoi ? Le destin fait très bien les choses !  10 minutes qu’ils sont occupés de causer et les voilà déjà en train de trouver un but commun. On les marie dans une heure ! Dit pas de connewie.... Oh ça va, si on peut pas rajouter un peu d’espoir dans cette histoire, je passe directement au moment où tu te fais défoncer ! Bien ! Ce point commun se trouvait en lieu et place du fameux "Forazhom" ! Lui avait un démon à tuer et à ponctionner de son sang, elle y habitait par le passé. Tous deux voulaient y rentrer. Du coup c’est bras dessus, bras dessous... ou presque... qu’ils se présentent maintenant devant les remparts imposants de la forteresse. Et...... ils toquent. C’est pour qu’on vienne leurs ouvrir ? C’est ça d’avoir une elfe dans le groupe ! Bon, oui, d’accord, ils n’ont pas été faire toc toc toc sur la pierre, mais sonder la porte de ténèbres ça revient au même, non ?

Ah c’est sûr, ils ont fait grand bruit, ni une, ni deux, de l’autre côté une magnifique ombre se présente pour les accueillir. Son nom ? La belle est cruelle Azmii en ténèbres et en haine. Après que notre cher ami Troll l’ai salué d’un :

“Tu as débawqué sans te pwésenter aussi”

Il fut mis au courant par Eris de l’identité de sa maitresse, la prêtresse noire qui se trouvait face à eux. C’est pas pour autant qu’il se fit plus respectueux, mais il évita au moins de rajouter une dose de connerie. Pour se faire remarquer, il se fit remarquer. Azmii proclama qu’il était un sacrifice plus ou moins acceptable et décida de l’emporter, malgré les protestations de Bouclerouge. Là, je peux vous dire, le troll il faisait plus trop le fier. Il avait face à lui une quasi-divinité qui lui promettait souffrance et désespoir. Tout à son honneur, Cwok ne céda pas... je peux vous dire pourtant qu’il avait les miquettes sévères ! Pas cool ça mec... Eh ! Ne faut pas me reprocher une fois d’exagérer et l’autre de dire la vérité, faut choisir ! Quoi qu’il en soit, la maitresse de l’ombre sembla s’amuser du troll et lui lança un défi. Celui de le suivre. Cwok se doutait que ce qui l’attendait allait être moche. Il lança un dernier regard à Eris et lui lança cette réplique à peine volée, mais tout de même vrai :

“Je weviendwais”.  

Beaucoup de choses passèrent dans sa tête alors qu’il avançait et grimpait la tour de fort. Autant les horreurs qui l’attendait, que ceux qu’il avait rencontrés. S’il tombait ici, personne ne pourrait le sauver et peut-être personne ne le saurait. Il n’y était pas préparé, mais reculer maintenant c’était renier son sang. Il ne mourrait pas comme un lâche. Avec un petit coup de pouce, il arriva en haut et tomba sur deux charmantes jeunes filles pleine d’amour... Twaduction, deux succubes qui voulait me faiwe la peau à petit feu!. Voiiiila ! La première tomba sous ses lames, la deuxième l’amocha mais finit par tomber, la troisième.... le mit à terre. Il était à bout, il ne pouvait plus bouger, il saignait et sa vie le quittait. Sa dernière pensée le fit sourire, il aura vécu sans se trahir.  

SAUF ! Que madame n’en eût pas fini avec lui. L’ombre ferma ses blessures juste assez pour que son âme n’aille pas rejoindre la Crypte. Elle le fit se relever et le contemplait avec une pointe de pitié. Son regard était glaçant, ses mots tout autant. Même moi j’aurais bien voulu foutre le camp. Ses mots étaient autant de vrilles de ténèbres encerclant son cœur est son esprit. Son regard le pénétra, et il sentit toute sa puissance le traverser pour le juger. c’est comme mon cowps il est déchiwé et envoyé  dans le vide, un endwoit où la lumièwe, elle va jamais, un endwoit... ou y’a wien, et ce wien il veut que la moindwe pawcelle de moi jusqu’à ce que moi aussi je sois wien! Je pouvais me waccwocher à wien....  Ce simple regard suffit à lui montrer l’étendu de sa faiblesse. Il serra les dents, incapable de parler.  

"Tu es faible."

Indubitablement, elle marquait un point. Cwok, ne pouvait pas la contredire et il n’essayait pas. Mais quitte à jouer sur table, il lui jura qu’il se renforcerait et qu’il lui montrait qu’il pouvait se surpasser. Est-ce que cela, lui suffit, est-ce qu’elle le cru, ou trouvât-elle ça amusant ? J’irais sûrement pas lire dans son esprit. Elle l’emmena voir le démon qu’il cherchait, pour lui faire contempler à quel point un ravin les séparait.  

"Jette un œil et fuit. "

Il n’en fallait pas plus. Cwok se retrouva dehors, à peine capable de tenir debout, les jambes et les mains tremblantes. Son corps était en miette et une partie de son esprit aussi, il ne se raccrochait qu’a l’instant présent. Avancer et ne pas y réfléchir.  Le troll vert avait tapé dans l’oeil de la prêtresse, et elle chargea Eris de le rendre plus fort, contre quoi, elle récupèrerait sa maison. Leurs destins étaient liés à présent. La démoniste, pas si cruelle au final, le ramena près du camp des Evigils avant de partir pour une autre direction. Le voilà qui fait deux pas et c’est Yoka’nin qui apparait sur son chemin, un heureux hasard. Elle l’aida à rentrer et le fit se soigner. Je niewais pas, mec, j’ai de la chance suw ce coup!. A présent, il peut se reposer. Son corps torturé le fait souffrir et son esprit est chamboulé, mais sous la garde de la trollesse, il sait qu’il est en sécurité. Le sommeil l’emporte en un rien de temps. Ce n’est pas pour le pourrir un peu plus, mais ces cauchemars seront nombreux durant la nuit. Cet échec devra lui servir de leçon... une leçon très importante.

Profitons que le petit troll vert est trop occupé à pioncer pour plonger un peu dans son histoire. C'est pas par ce que lui a tout oublié qu'on est obligé de faire pareil ! Et puis vous allez voir, c'est à se demander si c'est vraiment une bonne idée qu'il se souvienne.

Tul'rado... ouais c'est son vrai nom, cherchez pas à traduire c'est pas mieux que le nom d'une dent d'un lézard des eaux croupies !  Tul'rado donc était un membre de l'estimée tribu des écorchemousse... on reviendra sur la partie « estimée ». C'était un vrai parle-esprit, et c'est le genre de rôle qui gère pas mal parmi les scoliosé du nord. À mi-chemin entre les prêtres, lien direct avec les Loas principaux, et les chasseurs des ténèbres, magiciens occultes de leur tribut, il faisait partie de ceux ayant un contact privilégier avec les esprits. Bon il pouvait pas se la jouer « Le grand Loa à dit », mais il était quand même un cran au-dessus du «Retour de la trollesse aimé ».

Les loas mineurs, les esprits des défunts, les éléments, mais aussi les autres trolls -et quelques chialeurs- étaient les interlocuteurs courants des parle-esprit. Il servait d’intermédiaire, mais aussi de mémoire, même si c'est un peu de la triche quand on peut se servir des morts comme pense-bête. Cette part de sa vie lui permit quelque ouverture, notamment de visiter les autres tribus des trolls des forêts en tant que « sage ». Faut pas déconner non plus, l'accueil n'était pas toujours chaleureux. Vous avez déjà essayé de vous pointer chez un Vilebranche la veille de sacrifice ? Un conseil.. n'essayez pas. Faut tout de même avouer, la citée qui le marqua le plus restait Zul'Aman, bien sûr, il le dira jamais, la fierté troll, tout ça tout ça, mais ça reste quand même une fantastique forteresse.

En même temps, la discussion n'est pas vraiment le point fort des trolls, un proverbe disait bien « Tout troll à deux vies, l'une à table et une au combat ». Au-delà des blablabla, des transmissions et du devoir de mémoire, les parle-esprits trolls avaient un rôle de soutient, déclenchant la force des éléments dans leurs frères pour que leurs combats raisonnent jusque dans le monde des esprits. Autant dire qu'ils ne sont pas de très bon voisin. Ça restait des techniques bâtardes. Cwok était loin d'être un expert des éléments comme les orques pouvaient l'être, alors il fallait pallier avec des plantes et des breuvages. Parfois ça donnait des résultats remarquables ! D'autres fois... il avait de la chance que les trolls résistent assez bien au poison. De toute façon les prêtres faisaient le reste en implorant la force des Loas.

Les trolls avaient de nombreux ennemis, parfois ... souvent... même eux-mêmes, mais les écorchemousse avaient appris à se méfier particulièrement de trois d'entre eux. C'est l'heure de la remise des médiales « Toi, je te déteste tout pawticulièwement ! ». Et la troisième place revient à ces prétentieux d'elfes suralimentés au mana. Ennemis originaux des l'empire Amani,  ils ont gardé la première place pendant des centaines d'années, mais une jeune race à finit par faire mieux. C'est donc les humains que nous appelons pour la médaille d'argent ! Fut un temps, le territoire des écorchemousse, encore Amani à cette époque, s'étendait des côtes de Lordaeron à ce qui fut appelé un temps « l'enclave écarlate ». Les humains ont pris un malin plaisir de rogner ce territoire, prenant d'abord les forêts de l'ouest pour y loger la capitale de leur nouveau royaume s'enfonçant ensuite toujours plus loin dans les Sylves à l'est. Ils finirent même par y bâtir leur immonde ville de pierre, Stratholme. Donc bon, vous comprendrez qu'ils ne les portaient pas vraiment dans leurs cœurs. Ils n'avaient plus qu'un petit territoire dans les nord-est des futurs maleterres de l'est.

Autant dire que quand les morts on botté le cul à ces tocards d'humains, ça à fait plaisir à toute la tribu, prenez ça dans les dents. Surtout qu'à l'époque les trolls n'étaient pas sensibles au mal qui les prenait. Ca été la fête pendant plusieurs jours, et le moindre réfugié humain qui passait à porté finissait en hachis. J'peux vous dire que ça rivalisait de bonnes recettes ! Ils purent même récupérer certaines de leurs terres, une providence ! Mais la mort s’étendait toujours plus loin. Même si elle ne touchait pas les trolls, elle touchait les animaux, et ça... mec quand y'a plus de bouffe, c'est la merde. C'est là qu'on atteint la première place : Les Déwis ! Je vous fais le résumé : à trop festoyer, on finit par se faire remarquer. La tribut est tombé dans un piège d'une Liche et depuis les morts vivants trolls sont de plus en plus nombreux, Tul'rado faisait partie des derniers survivants, contemplant impuissant, malgré ses efforts, sa tribu se faire corrompre de l'intérieur.

Que de la joie hein ? Oh ! Vla le Cwok qui se réveille ! Gardez tout ça pour vous, ça sera tellement plus marrant de le voir découvrir tout ça !

Alors comme ça on fait joujou avec les gongs et on espère dormir tranquillement ? Perdu !

C’est partis pour un petit retour dans le passé. Il faisait nuit, la rivière coulait lentement dans son lit pendant que les humains dormaient dans le leur. Tul’Rado, lui, riait, voilà une chose qui n’a pas changé avec le temps. Un groupe de troll s’était réunis autour d’un feu discret dans les ruines de l’avant post. Ils étaient une dizaine, éclaireur, chasseurs, voleurs et même deux chasseurs des ténèbres. Il y avait aussi Bath’rah, il vivait ici, mais il accueillait volontiers les étrangers contre un peu de compagnie et de bonne nourriture. Ils écoutaient le parle-esprit leur compter l’histoire des lieux et des luttes qu’il y avait eu lieu. Je vous passerais néanmoins les blagues vaseuses du troll qui ne faisait rire que ses compatriotes de voyage ! Elles étaient bonnes pouwtant! mwouais, j’ai connu des golems avec un meilleurs sens de l’humour. Bref ! Il y a de ça des années et des années ces ruines était l’un des points de garde les plus avancé des écorchemousse. Avant que ces ordures d’humain ne s’emparent de leurs terres. C’est de là que partait les grandes chasses vers le sud. C'était aussi là que parfois les tribus s’était affronté suite à des désaccord. Il ne restait presque plus rien aujourd’hui, seules les pierres racontaient encore les grandes victoires qu’il y avait eu lieu ici. Les pierres... et le troll couvert de peinture. Il galvanisa le groupe de récits venu des ancêtres. Ces ruines étaient devenues un point de passage pour les expéditions, un lieu historique où se reposer avant de remonter franchir les montagnes pour atteindre les Hinterlands.  

Ils étaient là pour rendre visite aux Vilebranche, en tant que représentant, mais il était hors de question de faire un si grand voyage en terre ennemies sans s'amuser un peu. Ils avaient repéré une caravane d’humain un peu plus au nord et c’était l’heure de faire honneur à la tribue. Tul’Rado se rapprocha du grand gong.

_Ce soiw, On va faiwe plaisiw aux loas ! Les gwands espwits, on va les appeler ! Ils vont voiw que la twibue de écowchemousse, elle sait encowe chasser ! Les humains, ils se cwoient à l’abwis, mais ils ont oublié qu’ici c’est nos tewwe! On va leuw wappeler ce qu’est la peuw !

Il frappa fort sur le gong et le son raisonna dans la valée suivit par les cris des trolls.


Alors, je suis gentil, je vous fais la traduction, “Puissance au combat et à la chasse! Du sang aux dieux! Du sang pour la tribu!”, que des mots d'amour! Les autres trolls reprirent en cœur le cri de guerre et partirent en courant. La caravane humaine n’était pas dans un jour de chance. Les trolls arrivèrent en criant, mais même réveillé, les pauvre quatre mercenaires ne purent faire grand-chose contre l’assaut. L’un d’eux réussit à blesser gravement un troll, il vit avec horreur la blessure se refermer toute seule sous l’impulsion du parle esprit qui veillait. D’autres trolls enrageait, dégageant une puissance assez grande pour renverser les chariot. Ce fut un carnage, ça c’est sûr, les membres volaient ! Seul le mercenaire qui avait réussi sa frappe fut épargné. Ils l’attachèrent à un poteau. Ils le laisserait partir au matin pour raconter tout ce qu’il avait vu, pour que personne n’oublie que ces terres ne sont pas à eux. Cette nuit-là, le feux de joie fut grand, et je ne vous fait pas un dessins sur ce qui était au menu ! La garde ne retrouverais que très peu de corps. Pour autant, ils n’étaient pas seul ce soir-là, certains membre de l’expédition pouvait le sentir, quelque chose les observait avec attention, hors de leur atteinte. Quelque chose de puissant mais visiblement satisfait du carnage, ça ne pouvait être autre que....

Allez debout feignasse ! T’as assez dormis ! Et l’espwit ?! Fallait rêver plus vite, tant pis pour toi ! Allez zou, debout ! Cwok se réveilla dans les ruines, bien dans le présent, son cœur battais vite. La lueur du jour arrivait, il pouvait encore entendre le gong raisonner à ses oreilles.