La magie runique contre les éléments (CLOS)

Alors qu'il était en train de forger, Damoclès avait pour habitude de refroidir son corps par un toucher de glace. Une petite couche de givre recouvrait l'armure, la peau et les cheveux de ce mort. Cette technique était moins efficace dans les tréfonds de la montagne de Flamme... A vrai dire, il n'y avait guère d'explications à donner pour comprendre les raisons de l'incapacité à Damoclès à maintenir du givre dans une montagne, qui en son centre, était gorgée de magma en incandescence.

Cependant, son toucher de glace ne servait pas uniquement à refroidir son corps, il était utile pour figer le métal en fusion sans nécessairement le tremper dans une bassine d'eau. Il faut dire que dans Achérus, l'eau est une denrée rare !

Puis... Au cours de ses pérégrinations, Damoclès avait eu une idée... S'il était capable de geler son corps, pourrait-il traverser les eaux en marchant dessus ? Après tout, ce froid mordant est si puissant que Damoclès peut rester plusieurs heures dans la forge de Flamme, équipé de son armure. Geler l'eau ne devrait pas être compliqué pour lui.

C'est ainsi, qu'il réalisa quelques essais dans la rivière qui sépare en deux les terres des éclaireurs (les contreforts de Hautebrande). Elle n'est pas profonde... Il ne risquerait pas de se noyer. Et quand bien même il se trouverait emporté par les fonds, il pourrait -à l'instar d'un mort-vivant- retenir suffisamment sa respiration depuis les profondeurs pour rejoindre le rivage.

Devant le cours d'eau, il commença sa besogne en refroidissant tout son corps, mais en se concentrant plus particulièrement vers ses pieds. L'incantation runique était basique pour lui, et il n'hésita pas à utiliser la capacité magique de son épée, en activant une rune. Il espérait que ses pieds soient si froids qu'une aura glaciale émanerait tout autour... Comme ci une épaisse brume matinale tapissait le sol. Prudemment, il souhaiterait tenter de poser un pied sur l'eau qui, avec le gel en activité, figerait l'eau sous une épaisse couche de glace. Il avancerait le deuxième pied d'un pas lourd pour obtenir le même même résultat et effectuer une traverser de la rivière.

Il ne fait aucun doute qu'il fera bon usage de ce pouvoir, une manière efficace de traverser des frontières en passant inaperçu... A quoi bon passer par des ponts, si on peut marcher sur l'eau ?

C'est dans un froid mordant que Damoclès parcourait les épais manteaux neigeux du Norfendre. Il était seul, contemplant les œuvres de ses semblables. Il était fasciné par l'architecture impressionnante des lieux, cette citadelle de glace était si imposante qu'il était incapable de voir la totalité de la bâtisse enveloppée par le blizzard incessant. Nourrit par son infatigable curiosité, Damoclès n'hésita pas à prendre des risques pour accéder à d'autres sentiers. Il fallait grimper, glisser sur des flancs enneigés mais aussi traverser des eaux glaciales.

Malgré ses pérégrinations, il n'avait pas oublié toutes les autres petites quêtes qu'il s'était juré d'accomplir. Il continua alors ses expériences sur ce continent gelé. Déterminé à maîtriser le givre afin de solidifier la matière liquide en état solide. Les conditions climatiques semblent être à son avantage pour peaufiner son savoir runique. Dévalant à cheval les flancs des montagnes des grisonnes, il s'entraina de nouveau sur les rives torrentielles plongeant en direction de la mer de glace.

A l'aide de son toucher de glace, Damoclès renforça sa concentration de givre à ses pieds et espère pouvoir solidifier l'eau translucide des montagnes.

Ses entraînements presque réguliers commencent à lui donner raison. Il arrive à canaliser de plus en plus le givre, au point de geler l'eau. Selon ses envies, le chevalier pouvait s'entraîner sur les bords du lac de la Tour ou alors dans les étangs longeant les épaisses murailles de Mortholme.

Les efforts n'étaient pas pour autant terminés, il devait encore peaufiner son savoir. Le voilà équipé d'une nouvelle armure, plus légère, plus résistante et sensible à la magie runique. A nouveau dans le continent gelé, Vladomir appliqua la même méthode à savoir : Incanter un toucher de glace sur ses pieds et ses jambes, puis continuer à canaliser ce froid mordant sur toute l'armure de sorte que le gel immobilise instantanément l'eau.