Adarin

Renard avait retrouvé l'homme effondré sur le chemin à la frontière Est de la forêt verte. Ses signes de corruptions étaient aussi visibles que ses blessures. Un autre aurait peut-être eu moins de scrupule que lui, mais l'elfe décida d'aider le presque humain. Après avoir veillé à son état, il l'emmena dans la tente disposant de lit, située un peu plus au sud.

L'homme, nommé Adarin, ne montrait aucune mauvaise intention, mais il n'était pas le premier dans son cas, ni le premier à porter des symboles étranges sur la peau. Il garda l'humain en quarantaine dans la tente, gardant l'entrée pour que nul autre qu'un soigneur compétent puisse entrer, autant qu'il veillait le nouveau venu. Il interdisait à quiconque de s'approcher, son fusil à ses côtés. Les risque de contamination était trop grands et l'elfe était tout aussi en quarantaine que l'humain.

Il dépêcha une messagère pour prévenir Brave et Neige. La coursière laissa un message au manoir de Brave, après avoir tambouriné à sa porte en pleine nuit, puis retourna attendre à la cathédrale. Elle demanda également à Sérénité de transmettre le message.

HRP:

Plus tôt… Autre part…

Cette fois, c’était le moment, il avait trouvé : Il avait trouvé comment s’enfuir. Depuis combien de temps était-il enfermé ici ? Depuis combien de temps était-il le jouet des succubes ?


Sa prison était sombre, noire, parsemée de bougies aux flammes verdâtres. Partout des cages, certains immenses contenait des tas de créatures, d’autres des humanoïdes tous plus déformés les uns que les autres, des humains comme lui, des longues-dents, des longues-oreilles, des peaux-vertes… Et au dehors, gardiens des horreurs et secrets de cette geôle : Des Succubes et des Démons.
L’odeur y avait était insoutenable au départ, un mélange d’œufs pourris, de sang séchés, de fluides corporels et d’odeurs de chair brûlée. L’ont y dormait évidemment très mal, parfois réveillé de force pour le simple plaisir et amusement des succubes, certains était emmenés pour assouvir leurs sombres désirs charnels, d’autres pour subir des essais, des expériences, des tortures diverses et variées, très peu revenait aux cages, et d'aucun ne revenait intacts, marchant, les yeux vitreux dans leurs cages, marmonnant parfois dans des langues impies, se laissant mourir de faim. Chaque instants était le théâtre d’une nouvelle horreur, d’une nouvelle idée des bourrelles, qui l’appliquait immédiatement, jubilant des souffrances et du désespoir de leurs victimes.

Il avait été changé, torturé, scarifié par la cheffe de ce macabre orchestre : l’Impératrice elle même. Elle voulait le changer, le transformer, elle cherchait quelque chose en lui. Il sentit que de jour en jour, son lien à la magie se changeait, qu’il se corrompait. Parfois elle le traitait bien, le soignait, le cajolait, le caressait même, lui offrait de la nourriture pour soudain tout retirer et le renvoyer encore plus profond en enfer, si bien que chaque attention douce devint une promesse de double souffrance… Mais... Un jour : Il trouva.

Il ne sut pas comment, il ne sut pas si c’était son passé de Magicien où sa magie désormais corrompue mais il trouva comment s’enfuir : Une faille magique. Il avait lu dans les livres de la Crypte, avant son enlèvement, l’existence d’une communauté d’humains, de partisan de la Lumière : Hautemaisons, aussi il ne pensa qu’à ça et convoqua une faille magique qui s’ouvrit difficilement lui arrachant un hurlement de douleur.

– Et tu pense partir ainsi ? Sans dire au revoir, mon cher et tendre ? L’interpella une voix qu’il ne connaissait que trop bien. Où pense-tu partir, Adarin? Tu n’est rien qu’une expérience ratée et… Il te tuerons à vue. Reste ici, tu y est aimé, apprécié, protégé.

C’était Elle. L’Impératrice de la Souffrance. Mais si il avait déjà bien entendu les discours mensongers de sa tortionnaire, ses pouvoirs de manipulations était grand et alors que son corps lui hurlait de faire l’inverse il se retourna pour faire face au démon.

– Tu sais que personne ne s’enfuit de mes griffes, Adarin. Tu sais que je les enverrais te chercher, tu sais que Vylesha te retrouvera, elle vous trouve toujours. Poursuivit la succube, approchant de l’homme, tandis qu’au nom « Vylesha » une silhouette vint de glisser dans son ombre.

La silhouette était celle de ce qui avait été une Longue-Oreille, désormais plus pâle qu’un cadavre et habillée d’une armure rouge sang et noire charbon, c’était celle qui veillait à toujours rattraper les fuyards… Que l’ont ne revoyait jamais vivants.

– Elle sèmera le chaos pour te retrouver Aradin et des innocents mourront par ta faute. Dit moi, montre moi où tu compte aller ? Montre toi Aradin. Dit le moi. Parle à celle que tu aime plus que tout, parle à celle qui t’aime plus que tout. Tu n’est rien sans moi et moi seule peut t’aimer comme je t’aime. Susurra-t’elle tandis qu’elle s’insinuait dans l’esprit de l’humain.

C’en fut trop pour l'homme et par une force que seul les cœurs vaillants possèdent, il trouva la force de plonger dans le portail qui se ferma derrière lui. La chute fut lourde, il tomba de plusieurs mètres de haut pour s’écraser à même le sol mais il ne fallait pas tarder aussi, il rampa, s’aidant de son bâton pour rejoindre les remparts au loin, il devait se mettre à l’abri.

Mais arrivé à l’épais murs de bois, ses genoux flanchèrent et les derniers sons qu’il entendu furent le bruits de sabots qui martelaient le sol.

Hazel vint trouver Renard dans la tente de secours à la frontière, pour lui annoncer le changement de direction de la communauté, d'une part et prendre des nouvelles sur sa mission en cours d'autre part.

Elle le trouva auprès d'un individu visiblement corrompu, affaiblie et malade.

Jugeant que ce n'était plus du ressort de la communauté de géré ce genre de cas, elle lui fit la promesse de passer le problème a des spécialistes, pour le libérer de sa garde et lui assigner des tâches plus utiles.
Même si l'idée de base était d'éliminer purement et simplement l'individu corrompu, il fut conclu que de le renvoyer vers la Tour serait plus acceptable. Là bas il pourrait au moins en apprendre plus sur le mal qui le ronge et si à tout hasard il se mettait à répandre la corruption démoniaque, les filles de la Tour trouveraient une solution presque immédiatement.

Mais c'est vers l'Eglise qu'Hazel se retourna dans un premier temps.
Puisqu'Emiade n'était plus active, elle rencontra Soeur Anetta à la place, lui expliquant le cas -visiblement déjà connu de l'Eglise- et leur expliqua la chose suivante :

-J'ai repris la direction de la Communauté de Haute-maison et j'applique mes réformes : une personne corrompue n'est plus de notre ressort, nous nous contentons de l'orienter vers les personnes plus à même de lui venir en aide.
Dans le cas présent, c'est l'Eglise de la Lumière qui me semble le plus adapté, avec le savoir et les infrastructures requises.
[…]
-Vous pouvez refuser, mais dans ce cas, sachez que nous l'éliminerons purement et simplement, en vertus des nouveaux principes de précaution. Hors de question de laisser cette personne souffrir ni de prendre le risque de répandre le moindre mal sur mes terres. La Vertu de la Compassion est dans votre doctrine, pas la notre, je suis une worgen, j'applique les principes du Dieu Loup : éliminer toute corruption de notre territoire.
[…]
-Acceptez vous d'aider cette personne ? Selon ce qu'on a pu en voir, il reste tout à fait possible de le sauver, mais pas avec nos moyens. Et je n'ai pas l'intention de m'impliquer plus avant sur son cas.

Ce faisant, Hazel marquait là la fin (brutale) de la période Miracle et Brave. Elle ne compte pas sauver tout le monde et dresse là les frontières nette que les autres communautés ont voulue. Haute maison n'est pas la Lumière et ne compte plus dans ses rangs aucun adeptes de cette doctrine, ce n'est donc plus à elle de se préoccuper des cas relevant de la lutte entre Ombre et Lumière et elle ne ferait plus d'efforts pour y participer.
Si toutefois des sujet relevant des adeptes de la Nature faisaient surface, sa communauté reste la plus lourdement équipée en matière de Druides et Parlesprits.

Après une longue discussion entre Hazel et Soeur Anetta, il a été convenu qu'Emiade se rendrait sur place pour évaluer la situation car c'est elle la spécialiste des cas de possession et de corruption.

HRP:

Il est parfois des impératifs mystiques qui n'ont aucune explication logique mais qui, pourtant, sont bien réel. Sœur Anetta, malgré qu'elle ait eu la garantie de la part de Sœur Emaide qu'elle serait présente le jour dit, apprit que celle-ci ne c'était pas présentée au lieu du rendez-vous prévu. Sœur Anetta décida donc de prier pour la paix et la sécurité de Sœur Emiade, espérant que cette dernière se rendrait au plus vite accomplir sa tâche.

Un peu plus tard, dans la soirée, un message lui parvient pour lui annoncer que Sœur Emiade était arrivée au lieu dit et se tenait au chevet du souffrant.

Neige fut reçus par Renard, qui fut soulager d'apprendre que l'Eglise consentait à aider le malheureux. Il expliqua à Neige tout ce qu'il savait sur Adarin. Un fois fait, Renard demanda à pouvoir continuer à veiller sur l'homme jusqu'à ce qu'il soit en sécurité et pour pas qu'il se sente trahis.

Rinidiel fut ensuite appelée et envoyée prévenir Soeur Anetta d'envoyer des prêtres le lendemain pour ramener Adarin sous la bienveillance de l'Eglise et de l'installer dans les catacombes. La messagère s'acquitta de sa tache et reçus même du vin et du pain en remerciement.

Tôt dans la matinée, les frères de l’Église de Lumière étaient venus rejoindre Emiade et Renard à la tente où gisait le malheureux Adarin. Avec l’aide de la magie lumineuse, ils mirent son corps en lévitation et se mirent en route vers la cathédrale de Hurlevent. Emiade et Renard les accompagnèrent. Les quelques habitants de la forêt et de Comté du Nord qui les virent passer pourront témoigner que cette procession se déroula dans le calme malgré sont aspect très solennelle. Arrivé dans la cathédrale, le groupe s’enfonça dans les profondeurs des catacombes.

Trop plongée dans une histoire de code législatif de Haute maison -et par extension, une charte commune à tout les éveillés de toute les communautés- Hazel ne pu se rendre au rendez-vous, faute d'avoir réalisé l'heure qu'il était. Autant dire qu'elle n'admettra jamais s'être endormie durant ce travail qu'elle n'a aucune envie de faire.
Elle pris donc les nouvelles auprès de Sœur Anetta pour s'assurer du déroulé des opérations.
Elle fut heureuse d'apprendre que l'Eglise avait pris en charge le patient et demanda à rester informée de l'avancée des opérations le concernant.

Elle n'admis qu'après coup qu'elle ne comptait pas lui ôter la vie, mais le confier à "une autre institution" si l'Eglise avait refusé, tout en restant vague sur l'identité de l'autre groupe en question.

HRP ::