L'Amie du Feu

C'est au détour d'une rencontre nocturne avec Rinidiel, qu'il l'appris : Flamme était plus isolée et seule que jamais. Rejetée même par ses pairs et amis d'antan. Le Chantesprit ne put se résoudre à cette idée, encore plus qu'une amie proche, Flamme était le doigt posé sur le nœud de la vie des Éveillés des Terres du Sud. Tenant dans une rigueur religieuse le rempart de la Montagne Noire, face à l'Ombre et au Chaos grandissants dans le Nord. Peu lui importait les raisons de cette injustice, il devait voir son amie.

Il se mis aussitôt en route pour la Montagne Noir et arriva à l'entrée des Terres de Flamme quelques jours plus tard.


En arrivant, pipe fumante au coin de la bouche, il salua, tout sourire, les Esprits du Feu dans leurs langue et s'enfonça dans les profondeurs de cette fournaise si familière. Et tandis qu'il retirait quelques couches de sa tenue, il se mis à fredonner un long et chaud, dans la langue des éléments.


Flamme fut surement prévenue, elle l'attendait peut-être même déjà en bas : Barde était de retour dans la Montagne Noire.

HRP:

Bien sûr que Flamme savait qu’il était-là mais, depuis la façon dont ses prétendus amis l’avaient traitée, après avoir appris les étranges rumeurs qui courraient à son sujet parmi les éveillés, elle n’avait plus très envie de parler à aucun d’entre eux. Flamme n’est sans doute pas méchante, mais elle peut se montrer très rancunière. Et la rancune, comme l'amour, est aveugle.

Elle le surveillait toutefois à travers les yeux de ses élémentaires à qui rien n’échappait. Il ne faudrait pas qu’il aille fourrer son nez en des endroits ou se serait malvenu, ou qu’il tombe dans la lave après avoir glisser en titubant sur un de ses fameux flacons qu’il aurait au préalable vidé... Ou peut-être encore parce qu’il est vrai que la solitude est parfois difficile à porter et que la compagnie de Barde lui avait toujours été agréable.

Il était toutefois le compagnon de celle qui elle en voulait le plus. Comment l’ignorer ?