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 Éloge à la Lumière

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Dynahazzar

Dynahazzar


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MessageSujet: Éloge à la Lumière   Éloge à la Lumière Icon_minitimeLun 22 Juin - 6:01

La jeune femme se réveilla au bout d'un temps indéterminé. L'alcôve souterraine ne possédant aucune fenêtre elle n'avait aucune idée du temps qu'elle avait passé à dormir. Une heure? Dix? Son seul indice venait de son ventre gargouillant et de sa gorge qui commence à s'assécher. S'étirant de tout son long elle se releva, se rendant compte qu'elle s'était endormie sur le sol de pierres nues sans même s'en rendre compte.
L'être de Lumière était toujours là, flottant doucement à un mètre du sol, inondant la pièce de son aura bénéfique.
La jeune femme se leva, jeta un dernier coup d’œil aux livres et poussa la porte pour repartir explorer le vaste monde...sans succès. Alors qu'ils s'étaient toujours gracieusement écartés auparavant, les épais vantaux restèrent obstinément fermés, aussi insensibles au regard étonné de la jeune femme que des objets inanimés puissent l'être.
Après avoir cherché de longues minutes la clé que l'ermite lui avait confiée, elle dû se rendre à l'évidence: la clé n'était nulle part, et les portes n'étaient plus aussi disposées à s'ouvrir qu'elles ne l'étaient la veille. La jeune femme en vînt donc à la seule chose qui lui semble logique sur le moment et qui ne consistait pas à avaler la fiole de venin qu'elle transportait sur elle: s'agenouiller devant l'Être et prier.
Pendant de longues heures elle essaya d'ouvrir son esprit aux enseignements de la Lumière, comme elle l'avait fait la veille, tendant désespérément ses perceptions pour distinguer une réponse dans le doux son de l'Être. Et pendant de longues heures, ses tentatives restèrent vaines. Jusqu'à ce que, soudainement, une voix s'élève.

A la stupéfaction de la jeune femme, la créature lui parla directement, et non plus avec de simples sensations. Elle exultait intérieurement. Ce n'était plus une simple lecture, un déchiffrage de la Lumière, non. La Lumière était bel et bien entrain de lui parler intelligiblement par l'intermédiaire de cet être pur.
L'Être lui demanda son nom, et la jeune femme répondit: Ironie.
L'Être lui demanda de raconter son histoire, et Ironie la lui expliqua. Elle était venue chercher refuge de la pluie dans cette cave après son Eveil, attirée par la Lumière des lieux. Les massives portes en bois s'étaient ouvertes, et elle s'était lovée au coeur de l'aura pure de l'être le temps de remettre ses idées en place, puis était repartie en quête de vêtements et de nourriture. Elle avait trouvé les deux grâce à l'aide de l'homme se présentant comme Ravage, et avait passé la journée à arpenter la région en sa compagnie alors qu'il lui apprenait comment survivre dans la nature hostile de ce monde. Lui et son ami l'avaient nommée, puis partirent. Une fois fatiguée, Ironie avait décidé de chercher refuge dans l'alcôve où elle s'était réfugiée, étudiant les livres qui s'y trouvaient en attendant que le sommeil vienne la chercher. Durant toute son histoire, l'Être resta impassible.
Mais lorsqu'elle eu fini, l'Être lui présenta un choix la laissant perplexe. Rester pour l'éternité avec lui, ou partir pour ne jamais revenir. Ironie ne comprenait pas pourquoi. Pourquoi la Lumière voulait-elle la rejeter après l'avoir accueillie? Pourquoi n'avait-elle plus le droit de venir entendre ses enseignements à sa source?
Elle n'en montra rien, ne voulant pas contester la sagesse de l'Être, mais en était profondément troublée.
Ironie décida de partir, bien évidemment. Rester dans cette alcôve nue, sans provisions et sans hygiène, équivalait à une condamnation à mort à court terme pour un être de chair et de sang.

Elle parti donc, non sans poser quelques questions à l'Être, qui se présenta comme un porte-parole des Naaru, les êtres mythiques décrits dans les écrits du grand Anachorète Almonen, un partisan de l'ancien monde dont les écrits avaient miraculeusement survécus dans cette alcôve, aux côtés de l'Être de Lumière.
Lorsque les portes se refermèrent derrière elle, Ironie décida de se concentrer rapidement sur les besoins primaux de son corps, tentant d'oublier ses inquiétudes. Elle savait que la Lumière était vivace dans le cœur de ses partisans, qu'elle les accompagnait toujours...mais la jeune femme espérait que la Lumière qu'elle portait dans son cœur suffirait. Elle voulait devenir meilleure, elle voulait répandre les bienfaits de la Lumière dans ce monde. Mais elle ne pouvait qu'espérer que sa volonté soit suffisante pour trouver par elle-même les enseignements de la Lumière.
L'Être lui-même n'avait pas tenté de l'encourager, se contentant d'exprimer toute la difficulté qu'il y avait à grandir la Lumière de son âme par soi-même. Après tout, la Lumière ne mentait pas, pas même pour réconforter.

Elle avait été guidée vers Neige, une fidèle qui pourrait l'instruire, et ses lectures lui laissaient à penser que le cristal qui passionnait tant LeRouge était lié à la Lumière et aux Naaru. Ironie sorti des sous-sols bien décidée à devenir, elle aussi, une source de Lumière pour le monde.



Spoiler:


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Dynahazzar

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MessageSujet: Tomber, c'est mourir beaucoup   Éloge à la Lumière Icon_minitimeLun 22 Juin - 20:00

Qu'est-ce qu'elle faisait dans cet endroit?
Ironie regardait autour d'elle, perdue. Elle marchait sans fin dans d'étroits couloirs parsemés d'ossements, sans vraiment savoir ce qu'elle faisait là.
Tout se déroulait comme dans un rêve, sa conscience dérivant en singeant les mouvements qu'accomplissait son corps.
Elle sentait une immense torpeur l'envahir, conquérir sa conscience petit à petit, brouillant ses perceptions. Soudain, son esprit ressentit quelque chose, une chaude présence. Cela n'avait pas de sens, mais pourtant elle sentit qu'elle pouvait communiquer. Ce lien étant la seule option  la torpeur, elle choisit de parler.
L'esprit était agréable, mais sa propriétaire s'effraya à son contact, pensant tout d'abord qu'on se moquait d'elle. Mais finalement, elle compris. Elle compris sans doute mieux qu'Ironie elle-même, perdu dans les limbes bleutées de ces couloirs sans fin.
Jusqu'au moment où Neige la contacta. La lumineuse chaleur de son esprit éclaircit les idées troubles d'Ironie, lui permettant de se souvenir.
Elle était tombée. Elle était partie dans la montagne à la recherche d'un point de vue sur le marais et le temple...mais elle était tombée. Un mauvais saut, une pierre qui se dérobe, et puis ces couloirs...
Elle suivit sans discuter la voix de Neige, courant dans les corridors en fonction de ses indication, finissant par arriver à une pièce remplie de bougies.
Luttant contre la torpeur qui envahissait son esprit, elle attendit l'appel de Neige. Il lui faudrait de la volonté pour revenir...cela ne l'effrayait pas. Que vienne à elle la douleur, elle était prête. Alors qu'elle était tirée à travers les limbes à une vitesse incroyable, malgré la douleur qui se faisait plus vive à chaque instant, malgré la torpeur qui s'attaquait à son esprit, la prière d'Ironie retentit dans son esprit, aussi sincère qu'au premier jour:

"Ô Lumière, entends mon appel. Sauve-moi de ce sort injuste. Permet-moi, Lumière, d'être une fois de plus la porteuse de Ton glorieux éclat dans le monde. Je suis prête."


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Dynahazzar

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MessageSujet: Une nouvelle Lumière   Éloge à la Lumière Icon_minitimeJeu 25 Juin - 20:49

"Et si on l'attaquait avec la Lumière?"
Alors que quelques revenus de Hautemaisons discutaient du plan de bataille contre Murmure,  Harmonie avait lancé une idée qui trouva un écho aux oreilles d'Ironie. Utiliser la Lumière comme une arme? Elle n'y avait jamais pensé, mais l'idée méritait d'être creusée. Si Murmure était liée à l'Ombre, un exorcisme serait certainement une bonne solution. Elle décida d'aller consulter Neige le lendemain, ce qui lui permettrait également de lui parler d'une idée qu'elle avait eu pour protéger les membres de l'expédition contre la possession mentale de Murmure.

Après s'être levée tôt pour échapper aux élans d'affection d'une Harmonie ayant insisté pour dormir avec elle, Ironie profita de sa mobilité retrouvée pour s'activer à préparer sa randonnée. Heureuse de pouvoir enfin se mouvoir presque comme elle l'entendait, elle poussa une promenade matinale hors des limites de Hautemaisons et en profita pour récolter les plantes utiles qu'elle trouvait sur la route. Une expédition d'envergure se préparait et quelques potions seraient les bienvenues parmi les combattants, Ironie et Harmonie ne pouvant être partout à la fois pour prodiguer leurs soins.
Elle tomba sur un Barberousse plongé dans une intense réflexion au bout du chemin de terre. le nain s'était visiblement également éloigné du campement et examinait avec grand intérêt le village de petites huttes bordant la route en direction de la côte. Engageant la conversation, elle comprit que le nain réfléchissait à utiliser les ressources du village.
"Ah, mais vous n'êtes peut-être pas encore au courant" dit-elle. Le nain s'était éveillé la veille au soir et n'avait pas encore eut le temps de véritablement se familiariser avec ce monde délabré. Aussi, Ironie joignit-elle le geste à l'explication, tirant légèrement sur une grosse planche cerclée de métal qui servait de barreau à une cage, l'arrachant comme une simple brindille, et montra au nain le bois se désagréger dans sa paume.
"Rien de tout ceci n'est utilisable. Une pierre, voire même un os d'animal, serait plus solide que ce métal. Sans parler du bois."
Barberousse sembla déçu et Ironie le comprenait. La vie serait tellement plus facile s'ils pouvaient se servir, mais ce n'était pas ainsi que ce monde fonctionnait.

Installés autour du feu de camp, ils discutèrent un moment avec Ravage avant que celui-ci ne semble plus tenir en place et parte en courant, non sans s'être excusé au préalable. Aux questions du nain, Ironie ne fit que répondre à côté, ne dévoilant rien du secret de son ami. A son grand soulagement Barberousse accepta sans broncher ses tours et détours, reportant sa curiosité sur d'autres sujets, s'informant de moult détails de la vie du camp. Ironie lui répondit du mieux qu'elle put. Elle n'était pas là depuis beaucoup plus longtemps et n'était pas encore tout à fait sûre de certaines choses, mais elle fit profiter autant que possible de ce qu'elle savait.
Le nain finit par aller s'affairer ailleurs, laissant la prêtresse seule, assise sur une des énormes piques de la barricade du village.
Ce fut Rieur qui la sortit de sa contemplation des brumes du marais. Ils discutèrent un moment, de Murmure et de l'expédition approchant, des lubies de Barberousse pour l'architecture et des idées que cela avait donné à la jeune femme, et de son voyage vers la Tour. Rieur lui demanda à peu près la même chose qu'elle voulait faire avec Neige mais concernant les gens habitants la Tour, leur demander conseil sur un moyen de se prémunir de la magie de Murmure, ce que la jeune femme accepta de bon cœur.

Elle parti quelques temps plus tard, fatiguée d'attendre Barberousse. Ils avaient convenu la veille d'aller ensemble chez Neige, mais le nain n'était trouvable nulle part. Espérant que rien de grave n'était arrivé, Ironie malgré tout le chemin de la Tour. Ce voyage était important, à la fois pour elle-même mais également pour tous ceux qui prévoyaient l'attaque sur le repaire de Murmure, elle ne pouvait se permettre d'attendre le nain, aussi agréable sa compagnie puisse-t-elle être.
Le voyage se fit sans autre difficulté que la portion de route à flanc de falaise, donnant en à-pic sur la rivière s'écoulant loin, très loin en-dessous. Ironie se rendit soudain compte que son vertige nouvellement adopté suite à son accident était bien plus handicapant qu'elle ne le pensait alors qu'elle était à quatre pattes, presque rampant pour réussir à avancer, sans pour autant échapper à cette terrible attraction que le ravin semblait exercer sur elle.

Elle arriva plus que soulagée à la Maison de la Lumière, décidant de laisser sa rencontre avec Tempérance pour plus tard. Il ne fallu que quelques minutes pour que Neige pointe le bout de son nez, et moins de vingt secondes pour qu'Ironie ne la presse de questions.
La prêtresse confirma à la jeune femme que la Lumière pouvait servir d'arme et lui expliqua avec quelle vision du monde une telle chose était possible, détaillant à la jeune femme une doctrine de la Lumière pouvant se résumer de manière très grossière à "Si ta raison est plus importante que la raison de ton adversaire, si ton but sert le bien commun plus que celui de ton ennemi, il faut l'imposer. Ceux qui s'éloignent de la Lumière ne peuvent pas toujours être remis dans le droit chemin par des mots. Parfois, un châtiment est nécessaire pour protéger ceux qui nous sont chers". Tuer son ennemi non pas comme simple réaction, mais comme acte de compassion, comme une punition pouvant le ramener au sein de la Lumière.
Ironie écouta attentivement les conseils de sa mentor, essayant d'enrouler son esprit autour de cette conception du monde, intégrant les préceptes que lui inculquait Neige. Mais lorsque celle-ci voulu l'emmener dans l'alcôve souterraine où était l'Être de Lumière, Ironie s'arrêta. Elle ne pouvait plus descendre, l'Être le lui avait spécifié. En partant, elle acceptait de ne jamais revenir, de trouver seule son chemin... Mais Neige ne voyait pas les choses de cette manière. Pour elle, la Créature ne parlait que de la clé qu'Ironie avait perdue. Elle n'était pas bannie de cette pièce, mais simplement incapable d'y entrer sans la possession de cette clé.
Malgré le ton rassurant de Neige, Ironie n'arrivait pas à accepter qu'une telle chose soit possible. Comment aurait-elle pu croire qu'une créature aussi élevée, aussi remplie de Lumière, puisse considérer une situation matérielle comme de la moindre importance? Après tout, les portes s'étaient ouvertes lorsqu'elle s'était éveillée. Elles s'étaient également ouvertes lorsqu'elle avait décidé de prendre refuge dans l'alcôve.
En désespoir de cause, Neige l'emmena consulter Abercrombie. L'Ermite n'était qu'à la lisière du marais, mais cette marche semble bien longue à Ironie. Neige était de très bonne compagnie, mais le vertige de cette route à flanc de falaise ne la quitta pas d'un iota pendant tout le temps qu'elles y passèrent, et Ironie commençait à s'inquiéter pour de bon. Si elle avait autant de mal à passer cette portion de route, aller voir Neige deviendrait rapidement un calvaire plutôt qu'un plaisir, et elle ne voulait pas qu'une telle chose arrive.

Arrivées chez l'Ermite, les deux prêtresses eurent une longue discussion avec le fantôme. Celui-ci expliqua à Ironie que la clé n'était pas un objet matériel en soi, mais la matérialisation de son envie de cette-même clé. Il ne pouvait donner de pouvoir à la jeune femme, mais il pouvait lui donner l'outil lui permettant de les recevoir.
Ironie avait du mal à accepter que la clé soit si importante, ne comprenant pas pourquoi les portes avaient cessées de s'ouvrir alors que sa foi, elle n'avait fait que grandir. Mais cette clé représentait la suite de son apprentissage. Et si elles étaient le seul moyen pour elle de continuer sur la voie de la Lumière, alors oui, elle les voulait. Elle les désirait ardemment, elle les voulait autant qu'elle voulait continuer son apprentissage.
Alors que les clés se matérialisaient près de son pied, elle réitéra ses vœux à la demande du fantôme.
" J'ai été bénie de pouvoir faire appel à la Lumière, je veux me rendre digne de cette grâce que j'ai reçue. Je veux poursuivre la voie de la connaissance et de la foi, et répandre les préceptes de la Lumière dans les esprits. Je veux être un flambeau portant son éclat dans les cœurs. Je veux être le baume amenant paix et sérénité au corps comme à l'âme. Je veux aider Hautemaisons et ses éveillés, mais aussi toute créature nécessitant l'aide de la Lumière. Je veux faire de ce monde en endroit plus chaleureux, et le défendre contre l'Ombre et la douleur. Louée soit la Lumière".

Le chemin de retour se fit sans encombre. Les deux prêtresses croisèrent Tempérance qui les attendait sur le bord de la route et elles se rendirent ensemble à la chapelle de Neige dans un silence inconfortable seulement entrecoupé de bribes de conversation assez sèches, laissant à Ironie plus que l'impression que les deux femmes était loin d'être les meilleures amies du monde.
Elles mirent néanmoins leurs différents de côté et parlèrent des stratégies à appliquer contre Murmure jusqu'à très tard dans la nuit, tombant finalement d'accord sur ce qu'elles devaient préparer. Ironie et Neige travailleraient sur un moyen de bloquer la magie des Ombres alors que Tempérance s'occuperait de leur fournir des Runes protégeant leurs esprits ainsi qu'un sédatif assez puissant pour empêcher un membre du groupe qui serait malgré tout contrôlé de leur faire le moindre mal. Trois protections valaient mieux que deux face à un pouvoir si puissant. Ravage vînt les rejoindre lorsque tout fut fini, repéré sans mal par une Tempérance aux aguets.

Alors que Neige allait se coucher, laissant une place pour Ironie qui avait décidé de passer la nuit là, préférant éviter la route de la falaise en pleine nuit, la jeune femme décida de se préparer pour le moment qu'elle attendait depuis des jours. Elle laissa Ravage à l'Eglise et se dirigea vers la Cave du Maître, où l'alcôve de la Lumière se trouvait. Plus heureuse qu'elle ne l'avait été depuis son éveil, la jeune fille retira religieusement ses bottes et sa cape, et enfila la robe d'un blanc pur que lui avait confectionné Papillon. Cela ne faisait que 5 jours qu'elle avait été contrainte de quitter l'alcôve sans y retourner, mais cela lui avait paru une éternité. Sa foi n'avait fait que grandir au fil des jours et il lui tardait de ressentir de nouveau la chaude caresse de la Lumière sur son esprit, d'écouter les enseignements qu'elle avait à lui apporter au travers de la méditation et de la prière. Avec l'excitation d'une gamine, la jeune prêtresse approcha de la porte et utilisa sa clé pour pénétrer dans le sanctuaire. Elle referma la porte religieusement, heureuse de pouvoir profiter de ce moment de calme spirituel dans un moment aussi agité que les derniers jours.
Mais au moment de s'agenouiller,  la voix de Ravage se fit entendre. L'elfe l'avait discrètement suivie, considérant sans doute cela comme un genre de blague. Ironie pensa à s'énerver, mais Ravage avait raison, elle ne voulait pas troubler ce lieu. En bonne prêtresse, elle décida de suivre la voie de la patience et lui expliqua qu'elle désirait être seule. Ce moment était important pour elle, sans doute le plus important depuis que la Lumière ne lui avait accordée sa grâce, et elle désirait se recueillir seule un moment. L'elfe ne sembla pas comprendre exactement, mais se laissa néanmoins pousser vers la sortie.

Enfin tranquille, la jeune femme entra dans le halo béni de l'Être de Lumière, commençant une joyeuse prière d'amour et de bonheur. La Lumière l'accepta en son sein une fois de plus, lui faisant ressentir plus que d'habitude encore le lien qui unissait la magie divine au monde, lui faisant voir le grand Tout dont elle était partie intégrante. La paix et la sérénité l'envahirent alors que l'énergie lumineuse la traversait, apaisant tous ses doutes. Émue aux larmes, la jeune prêtresse se releva et remercia une dernière fois la Lumière avant de se préparer à faire entrer son ami. Quand, alors qu'elle se retournait, elle aperçu un intrus qui l'observait: Ravage.

Jamais dans sa courte existence Ironie ne s'était sentie aussi trahie. A vrai dire, c'était même la première fois qu'elle expérimentait ce sentiment. Et cela lui fit mal.
L'elfe se tenait là, pensant ne pas être vu, détruisant le plus beau moment de sa courte vie. Elle ne lui avait demandé qu'une chose, une prière, un moment de solitude pour se recueillir au sein de la Lumière. Il avait accepté...et pourtant il était là, foulant au pied ses sentiments, son moment de béatitude, son retour à la maison...
Sentant la colère monter, Ironie se précipita hors de l'alcôve, espérant à moitié que l'elfe y reste coincé. Mais rien n'était jamais aussi simple. Il la suivi, visiblement content de lui. Il ne s'excusa pas, ne fit q'expliquer son envie de connaître les secrets de la jeune femme, lui reprochant même sa réaction et son ingratitude...C'en était trop.
Le ton monta, des insultes fusèrent, et Ravage parti dans la nuit, non sans avoir giflé celle qui l'avait pris pour un ami de confiance.
Ironie, pour sa part, se précipita dans la chapelle et s'effondra aux pieds de l'autel en une prière, pleurant silencieusement pour ne pas réveiller Neige. Elle était effrayée, n'ayant jamais ressenti autant de colère envers quelqu'un, craignant pour sa foi. Elle s'était tellement emportée. Elle avait même pensé à briser sa promesse ou pire, à utiliser la Lumière contre lui...Mais non. Une fois encore, sa prière la connecta à la Lumière, et ses peines furent balayées. Elle refusait de laisser sa progression sur la voie de la Lumière être gâchée par quelque chose de ce type. Non.
Après de longues minutes, elle finit par se rouler en boule au pied de l'autel, sa résolution revenue. Elle ne briserait pas ses promesses, elle ne voulait même pas se venger. Elle ne céderait pas aux tentations de la colère et de la rancune. Elle cesserait simplement de perdre son temps avec Ravage.

Résolue et rassurée sur elle-même, la jeune femme s'endormit finalement, le sourire aux lèvres. Aujourd'hui, elle était retournée à la Lumière.


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Dynahazzar

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MessageSujet: Le fantôme du respect.   Éloge à la Lumière Icon_minitimeVen 26 Juin - 1:52

Ironie se réveilla le lendemain de son altercation pour trouver Ravage endormi de l'autre côté des pierres bénies de Neige. Est-ce qu'il l'avait regardée dans son sommeil? Cette pensée fit frémir Ironie mais, heureusement pour elle, la nuit et la Lumière lui avaient apporté leur lot de conseils et elle se détourna du dormeur sans s'inquiéter de sa présence. Elle avait bien mieux à faire de ses journées que de tester sa foi encore et encore face à l'elfe.
Neige n'étant nulle part en vue, elle se mit à vagabonder sans but précis dans les ruines bordant la Tour, se contentant de réfléchir à ce qu'il convenait de faire pour la suite de leur plan. Tempérance et la femme qu'elle avait appelé Manon devaient certainement travailler sur les runes et le sédatif, c'était donc à Neige et elle-même de trouver comment contrer l'énergie de l'Ombre utilisée par Murmure. Elle n'était pas encore vraiment sûr de ce qu'il leur faudrait, mais elle pensait déjà à dériver la bénédiction que Neige avait placée sur les pierres qui bordaient le chemin entre la Chapelle et Hautemaisons. Si elles en faisaient un objet, elle savait que cela devait être assez léger pour ne pas encombrer les combattants, et suffisamment fixé à eux pour qu'ils n'aient pas à s'inquiéter de le lâcher durant la bataille. Alors qu'un rituel aurait à être suffisamment durable pour que l'expédition n'ai pas à craindre que son effet ne disparaisse au  milieu d'un combat...

Tout en retournant le problème dans sa tête, son regard finit par se poser sur la vieille cave effondrée où résidait Jules, rappelant à la jeune prêtresse ce que lui avait dit LeRouge à propos des épreuves de la Lumière. Pour pouvoir entendre le cristal, il fallait réussir divers actes lié aux enseignements de la Lumière. Le respect, la ténacité, et la bienveillance...Et Jules faisait partie des êtres à aider si sa mémoire ne lui faisait pas défaut.
Ironie se mordilla la lèvre un moment, puis se décida à descendre, toute emplie d'une résolution nouvelle. Elle allait parler à Jules, mais pas juste parce qu'elle voulait entendre le cristal. Quel personne pourrait faire  ça? Faire semblant d'écouter quelqu'un? Un fantôme qui plus est, juste pour parler à une pierre au bord d'un chemin poussiéreux? Hors de question que la jeune femme n'accepte ça. Ce fantôme était le premier être qu'elle avait croisé qui n'avait pas essayé de lui faire la peau, ou tout du moins ne l'avait pas considérée comme un casse-croûte potentiel.

Débarquant en glissant à moitié sur les gravats, la jeune femme avança à pas feutrés en direction du fantôme. Elle se souvenait que cette grotte abritait également  des créatures bien plus dangereuses qu'un pauvre revenant et préférait ne pas risquer de les attirer à l'extérieur plus que nécessaire. Aussi arriva-t-elle devant le fantôme presque en catimini, et se mit en devoir de communiquer avec lui.
Ce ne fut vraiment, mais alors vraiment pas simple. Pendant presque une demi-heure la jeune femme resta devant Jules, essayant de le faire réagir. Elle commença  tout d'abord à parler mais, voyant que cela n'aboutissait à rien, elle voulu passer une main devant ses yeux...qui passa en réalité au travers de son crâne puisque le revenant avait décidé de bouger à l'instant précis où elle tentait son action. Gênée, espérant ne pas avoir commis d'impair, elle recommença à monologuer mais, troublée, elle n'arrivait pas vraiment à tenir une discussion cohérente. Une discussion avec quoi de plus qu'un courant d'air coloré, c'était une question à se poser. Mais toujours est-il qu'elle réussit quand même à s'embourber une bonne dizaine de fois dans son propre monologue ce qui, il faut bien le dire, était relativement vexant d'une certaine manière.

Au bout d'un moment, elle arrêta simplement de parler et s'appuya contre le mur, se contentant de prononcer le nom du fantôme de manière automatique...ce qui lui valu la surprise d'une réponse. Se replaçant devant le revenant, la jeune femme avait du mal à contenir son intérêt alors que la discussion s'engageait.

Le fantôme se présenta, elle fit de même. Il lui parla de son envie de voyages et elle voulu savoir où il aurait voulu aller.
"Un endroit confortable où y'aurait d'la bière et des femmes" lui répondit-il, réussissant à gêner Ironie tout en piquant sa curiosité. S'ensuivit une discussion versant sur les propriétés de la bière et l'attrait que le fantôme portait aux femmes, s'attardant sur les formes d'Ironie, qui préféra relancer un autre sujet.
Jules était mort, selon ses dires, suite à une rixte avec des veilleurs, et ne vivait pas près de la Tour. Ironie se demandait si cela signifiait qu'il venait de l'ancien monde, mais la réponse du fantôme ne fût que cryptique.
"Nous venons tous de mondes anciens". Ce n'était pas clair, mais Jules expliqua à Ironie qu'une vivante ne pouvait comprendre. Même une vivante qui avait passé un moment dans l'au-delà, lui reprochant au passage de ne pas être passée le voire.
Mais Jules ne comprenait toujours pas ce qu'une vivante pouvait bien vouloir à un simple revenant comme lui.
Avec un sourire, la jeune femme répondit. "Je pourrais vous dire que j'ai été envoyé ici par un drôle de bonhomme perdu sur une route poussiéreuse qui m'a dit que, pour entendre parler un caillou, une étape serait de venir écouter votre histoire. Mais je trouve cela triste. Je ne veux pas écouter quelqu'un simplement parce que cela m'apporte quelque chose, c'est affreux comme manière de penser. Non, je suis venue vous écouter parce que j'ai décidé que je voulais devenir votre amie. Lorsque je me suis éveillée dans ce monde, vous avez été le premier être à ne pas essayer de me tuer, et je veux vous remercier pour ça."
Un long silence s'ensuivit, finalement brisé par Ironie qui reprit:
"Je ne suis pas là pour une quelconque histoire d'épreuve de la Lumière. Cela me semble injuste de ne venir à vous qu'attiré par la promesse d'autre chose. Après tout, la Lumière nous enseigne elle-même que suivre ses préceptes et commandements avec trop de zèle peut être mauvais. Si vous souhaitez que je cesse de vous importuner, je respecterais ce choix."
Le fantôme la regarda droit dans les yeux. " 'Savez, respecter les autres c'est bien. Mais le plus important c'est de se respecter soi-même".

Ironie le regarda un moment, le temps d'intégrer ce qu'il venait de lui dire. Puis commença à rire doucement d'elle-même. Bien sûr que la Lumière allait envoyer les gens parler à ce fantôme, il y apprendraient une leçon bien utile, et on venait de la lui enseigner.
Alors que le fantôme semblait redevenir le courant d'air coloré qu'il était quelques minutes plus tôt, la jeune prêtresse se retourna pour partir, mais non sans ajouter:
"Au revoir Jules. Je reviendrais. J'irais parcourir le monde, je vivrai des aventures, j'admirerais de magnifiques paysages...et je reviendrais vous raconter les merveilles que j'aurais vues. Peut-être que, comme ça, vous voyagerez un peu vous aussi."

Lorsqu'elle ressorti de la cave, Ironie se sentait bien. La Lumière n'était décidément jamais décevante, même dans ses requêtes.
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