Limiia se remit à la gravure. Il y avait longtemps qu’elle ne l’avait pas fait. Mais elle avait appris la mort de Ti-rat et, depuis, elle ruminait de sombres pensées sur la cruauté de ce monde. Voilà ce qu’elle écrivit sur la stèle s’argile qu’elle plaça ensuite à l’entrée du village de Hautemaisons :
« Ci ne git pas Ti-rat, notre ami ignoblement assassiné dans les Terres Rouges par des créatures qui ne devraient pas être. Si ton corps n’est pas avec nous, ton âme l’est, c’est certain, et elle sera vengée. »
Elle resta ensuite longtemps à méditer, assise devant le foyer du village, ou agenouillée devant l’autel dédié aux dieux qu’elle aimait.