Magie des loas

Il est là. Il est toujours là. Le cruel, Le hargneux. Le loa de la vengeance, il n’abandonnera pas sa proie. Et elle non plus.

La forêt verte, elle n’aime pas. Trop de choses s’y trouvent qui lui rappellent le passé. Un passé qu’elle aurait voulu ne jamais avoir vécu. Ou autrement. Aller dans la forêt verte. Passer par la maison de sa seule amie, une sœur de sang qui fait pousser des vignes, des citrouilles, du maïs et des enfants. Il faut savoir où il est mais elle n’osa pas lui demander.

Au village, tout est tranquille. Des gens bavardent dans l’auberge mais ne disent rien sur lui. Alors ses sabots, qui la démangeaient, la dirigèrent vers la maison bûche.

Elle tenait aussi par les pattes un oiseau noir,mort. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle l’avait gardé avec elle ainsi, après l’avoir transpercé de plusieurs coups avec sa miséricorde dans la jungle. Elle en avait arraché quelques-unes des plus belles plumes. Maintenant, dans la forêt verte, à la recherche de sa nouvelle proie, elle coupa froidement le tête de l’oiseau et la jeta au loin. Puis elle pris un pointe de flèche et la planta dans un des piliers de bois du devant de la maison-bûche. Elle y accrocha l’oiseau par les pattes, déploya ses ailes, marmonna quelques sons parmi lesquels ont aurait pu entendre le mot « Zombani », puis elle s’enfuit vert la forêt profonde, pour continuer ses prières.

C’est alors qu’elle se rappela un autre nom : Umbagwa.