Tandis que Breinnon explorait subjugué, le temple de la lumière. Il trébucha contre le pied d'une chaise et vint s'écrouler contre une bibliothèque en bois massif. Plusieurs livres lui tombèrent dessus mais un seul retenu son attention.
Il était plus petit que les autres, et sa couverture était d'un cuir pâle, jauni par le temps et entouré d'un fin ruban de soie rouge.
Sans ce lever, il l'attrapa et l’ouvrit. À sa grande surprise il était vierge. Il feuilleta chaque page à la recherche de trace ou de mot qui aurait été effacer avec le temps, mais rien. Il fut vite rappelé à l'ordre lorsqu'il entendit au fond du couloir des bruits ressemblant à des plaintes, son sang ne fit qu'un tour, il se releva d'un bond, et le livre en main, il courut à toute jambes jusqu’à la maison commune. Il gravit les marches à toute hâte et s'enferma dans sa chambre.
Essoufflé, le cœur battant, il s'écroula sur son lit avant d’être pris d'un fou rire incontrôlable. Il venait tout juste de réaliser que ce murmure n'était autre que le bruit du vent, sifflant dans les couloirs de pierre du vieux temple.
C'est à ce moment précis qu'une pensée lui vint à l’esprit : "Et si tu perdais à nouveau la mémoire ! Comment te souviendrais-tu des dangers que tu viens d'affronter ? Comment serais-tu capable de te défendre ?"
Non ! C'était inacceptable, il ne pouvait se permettre de perdre à nouveau ces quelques souvenirs qui l'avaient fait passer de la peur au rire, il fallait qu'il trouve une solution pour ne plus jamais oublier.
Allonger, encore haletant de sa crise de fou rire il regarda le livre vierge qu'il tenait contre sa poitrine, puis il reprit lentement sa respiration, se mit à une table, ouvrit son livre et commença à écrire...