Le phoenix reviendra t-il ?

C'est aujourd'hui...
Que je m'unis à Isterion, à Brave... A l'homme de ma vie. Devant notre famille, amis, communauté et Dieux, Déesses témoins de nos promesses réciproques. La cérémonie se déroule sur le Chantepaix, navire de Barde qui à orchestré le tout avec sa compagne. De mon côté, ma robe était prête et son blanc était aussi immaculée que le premier jour de sa création. Seul le noir du smoking de mon futur époux, contrastait à merveille.

Bouquet de roses rouges en main.
J'avance sur le navire, au bras de Marithe qui m'a soigneusement préparée pour l'occasion. Elle m'a maquillée légèrement, coiffé, mais celui qui a mis des étoiles dans mes yeux, depuis le premier jour, c'est bien cet homme qui se tient près de Sally, et qui me regarde, me fait rougir comme si c'était la première fois que nous nous voyons. Oui, j'ai réussi à gardé la surprise de ma robe, et je suis contente de l'effet qu'elle produit. J'ai un sourire impérissable sur mes lèvres, en avançant, saluant nos amis présents, même des personnes que je ne pensais pas présent, qui sont donc là pour notre plus grand bonheur... Sally, fait office de prêtresse pour cette occasion, et naturellement, Uktena, qui nous a fait répéter est présente, en compagnie de sa fille, Dornaa. Le trio, Loup, Renard et Belette également, et je crois bien voir Pêche pleurer sous le regard toujours rieurs de son compagnon. Seulement, niveau larmes, je crois qu'elle s'est laissé submerger par Tonton. Je salut également le parrain de mon fils, Crok, qui a quitté sa jungle pour l'occasion et je devine que cette cérémonie doit lui paraitre bien étrange pour le coup, différente de son monde. Rinidiel est présente, malgré sa discrétion, j'échange un regard avec elle, reconnaissante de ces quelques kilomètres qu'elle a parcouru en plus, pour venir prendre une pause en notre compagnie. Sa présence n'a pas échapper à Aube, également là et qui semble hésitant sur l'attitude à tenir. Ça n'a pas toujours été la grande entente entre nous, mais je suis émue de sa présence et des présents qu'il nous à offert pour la naissance de Meleryon. Tempérance est là, son regard, masqué par ses lunettes roses, je suppose qu'elle veut s'assurer du bon "fonctionnement" des anneaux. Hazel, la marraine de Meleryon est naturellement là, dévorant Barde du regard et à la fois, impatiente je crois.

Sur l'estrade...
Sally m'accueille avec honneur, dans sa tenue rouge, blanche et d'or. Rune, ma témoin, fait face à Barde, témoin de Brave. J'ai jamais eu aussi peur de tomber de toute ma vie en montant les trois marches, et de gâcher un instant si précieux. Non, ça n'arrivera pas, Marithe me tiens et une fois que j'ai rejoins mon futur époux, elle me laisse en sa compagnie. Meleryon, dans son petit smoking nous lances un regard brillant lui aussi, car tout est si joliment décoré pour l'occasion, pour ses yeux de bébé, rien que pour ça, ça valait le déplacement ! Mes sens sont en éveils. Le parfum des nombreuses fleurs qui décores le navire, masque parfaitement l'odeur portuaire. Les bouquets sont tantôt classiques, je reconnais des roses, de la mage royal, dans des nuances de roses et de rouges, ainsi que diverses plantes exotiques. Le ciel, est de notre côté et nous offre un Soleil doré couchant, radieux. Le bateau tangue à peine sous nos mouvements.

Mon regard accroche celui d'Isterion.
Mon cœur bat à tout rompre, je suis intimidée, je meurs de chaud. C'est bien rare ! Pourtant, la soie qui constitue ma robe est si légère, agréable à porter que j'aurais tendance à me croire nue. Isterion, se tient droit devant moi. Je fais de même, pourtant persuadée que lui aussi, il doit être très nerveux. C'est marrant, pour un couple qui a l'habitude d'attirer l'attention dans le village... Là... C'est comme si on n'assumait plus d'être les "vedettes". La voix de Sally rompt le silence cérémonial, elle est très naturel et dirige le tout, comme si elle avait toujours fait ça ! Uktena a du faire une formation accéléré stupéfiante.

_ Mes chers amis, nous sommes réunit en ce jour pour célébrer l'union de Brave, Eclaireur et Miracle, de Haute Maison ! Puisse la Lumière les bénirent, les guider et que tous les Dieux et Déesses sudiens, reconnaissent cette union comme sacré.

Woh...
C'était plus familiale, détendue, lorsque c'était Uktena qui nous faisait répéter. J'écoute très attentivement jusqu'au moment où Isterion, m'annonce ses vœux. Je me retiens de m'enflammer sous l'émotion, c'est si touchant... Cette promesses d'amour éternel, inconditionnel et de tout donner chaque jours en ma compagnie. Mon cœur rate même un battement lorsqu'il s'adresse à moi en thalassien. J'ai envie de pleurer, ce qu'il dit, ce qu'il me promet à cœur ouvert, c'est un immense honneur. Honneur qu'il concrétise en glissant à mon annulaire gauche, une bague doré, fabriqué par ses soins.

Viens ensuite mon tour.
J'ai répété tous l'après midi, et pourtant, j'ai l'impression que mes paroles effleurent à peine ce que je ressens profondément pour lui. C'est déjà formidable que je ne bafouille pas... Puis, le tout deviens plus naturel, mes mots suivants ce que mon cœur dicte, sans pudeur. A mon tour, je lui promet un amour flamboyant, une passion incandescente et en thalassien, je clôture en une nouvelle déclaration de mes sentiments les plus dévoués, loyaux à son égard, depuis le premier jour, jusqu'au dernier. Rune s'avance ensuite vers moi, pour me confier l'anneau de Brave. Elle a dû être une des rares à comprendre ce que nous nous sommes dis, promit. Je la remercie et elle glisse à notre attention.

_ Promis, j'ai quasiment pas enchanté la bague... Seulement, si il a une main en moins, tu sauras qu'il a été infidèle ! Juste ça...

Je ricanne.
Merci Rune, de détendre l'ambiance. Pouh, j'avais besoin de ça... Je sais qu'elle en est capable, mais... C'est de Brave qu'il s'agit et je ne le pense franchement pas capable d'une telle duperie. J'enfile l'anneau à l'annulaire de Monsieur Draknor, d'un mouvement timide.

_ Bien ! Vous jurez devant tous, de vous aimez, qu'importe l'adversité, la maladie, les vents, la pluie et ce jusqu'à la fin de votre vie ?

D'un commun accord, nous le jurons sans une once d'hésitation.
Et j'entends Belette glisser bas, à l'attention de ses proches "Pour la pluie, ça sera facile...". Je souris en coin et Sally, nous bénit avant de déclarer sous les divers halo lumineux, la pluie de pétale de rose qui s'abat sur nous.

_ Je vous déclare mari et femme ! Vous pouvez embrasser la mariée !.... ... .... Avec la langue, c'est autorisé.

Alors...
Comme si ça faisait une éternité que mes lèvres n'avaient pas touchés les siennes. Nous nous embrassons, amoureusement devant tous. C'est comme, retrouver de l'oxygène à son contact. Je ne retiens plus mes larmes, tellement je l'aime, que je suis éprise de lui. Il rompt doucement le baiser, pour glisser à mon attention "No I'Diel". Je caresse sa joue, je suis officiellement, Madame Luci'El Draknor. Pour cette vie, pour les suivantes et même dans l'au delà.



Info rp :

_ Luci'el mariée à Isterion Draknor

Après la cérémonie.
Vient le moment de se détendre, avec plaisir ! Si certains honoraient le buffet comme il se doit, pour le plus grand plaisir de Tonton. D'autres, faisais honneurs aux chansons de Barde. Je suis au paroxysme du bonheur et encore à cet instant, je ne pensais pas qu'il serait possible de m'offrir plus ! Attablé à coté de Brave, dégustant une assiette de fruit alors que Sally nous sers généreusement en alcool. Les discussions vont déjà bon train. Marithe à attrapé mon bouquet de rose, et donc, la Déesse de la mélancolie et de la solitude, serait-elle en passe de devenir celle des rencontres et des femmes au foyers ? C'est quand même plus sympathique je pense ! Et elle n'a de cesse de lancer des ouvertures à Aube ! Seulement, c'est qu'il a du succès le garçon et Rune n'hésite pas à grimper sur la table pour se servir ou se faire remarquer en dansant. Sans doute une parade nuptial d'arcaniste... Je ris aux éclats en la voyant agiter son petits corps, ses petits bras en rythme et de manière suggestive devant Aube, qui ne savait plus où se mettre.

Nous trinquons tous à cette soirée.
Endiablée par Belette et Crok, qui se mettent eux aussi à danser sur la table ! C'est tellement synchronisé qu'on jurerait qu'ils se sont entrainés avant. Tempérance suit rapidement le mouvement, et Tonton, en joie s'y met ! Ma parole, il danse rudement bien pour un nain que je pensais, doué qu'en cuisine. Le bateau vie, tangue sous les pas des uns et des autres. Loup lorgne sur le bouquet de Marithe, alors que son compagnon lui, s'en met pleins la panse. Doorna et Uktena dansent ensemble sur la piste, devant Barde et à mon tour, je grimpe sur la table.

_ Allez Aube !! La mariée te le demande, danse !
_ N... Non, c'est vraiment pas mon truc, Dame !

J'ai beau lui tendre la main.
Rien n'y fait, il reste insensible au déhanché de Rune et à ma méthode douce. Je souris en voyant Brave se glisser derrière lui.

_ Tant pis pour toi, moi, j'étais la diplomatie en quelque sorte... Lui, il t'écoutera pas ! Il est à toi mon chéri.
_ Allez Aube !!

Pris de court.
Aube se fait entrainer par Brave et les voicis qui dansent ensemble. Jamais je n'aurai cru voir ça ! Mon cœur est en liesse, ce soir, il n'y a plus de conflit, plus de travail, juste des amis qui passent un si bon moment ! Je voudrais que ça dur une éternité. Mon regard se pose sur Barde qui lui aussi, admire la scène avec un sourire en coin.

_ Waaah !! Ça va pas se passer comme ça !! J'ai trop chaud !!

S'enflamme Rune.
Qui se désinhibe sous l'effet de l'alcool et retire sa robe sans crier gare. La voici à demi nue sur la table sous les regards médusés de certains et éclat de rire d'autres. Je veux que tous le monde danse ! Que tous le monde s'amuse ! Partager ce que je ressens, cette joie, ce bonheur infinie ! Alors, je me tourne vers la seconde résistante... Rinidiel. Elle demeure de marbre face à Belette et Crok qui se donne à fond en chorégraphie et se lance mutuellement de la boisson ou à manger, histoire de tenir toute la nuit.

_ Dame Rinidiel, dansez !
_ Je crains de devoir refuser.

Je m'enflamme à mon tour.

_ N'y a t-il donc personne d'assez brave pour faire danser la mariée ?!

Et songeant à ma propre phrase, c'était l'évidence même pour la réponse. Mes oreilles captent immédiatement le son de sa voix.

_ Si ! Moi !!

A l'autre bout de la table.
Mon bien aimé m'invite à danser. Je le rejoins, mes pieds se frayant un chemin entre les divers mets et coupes alcoolisés. Puis j'attrape sa main et ensemble, nous donnons une leçon de complicité aux invités. Yeux dans les yeux, l'éclair et la flamme se font remarquer par leurs pas et gestes spontanés et à la fois mesurés. Brave conclut notre danse, en me faisant pencher dans ses bras et me dérobant un baiser par la suite. Je ne m'y refuse pas, au contraire.

Nous avons continué de danser, de manger.
Dans une ambiance des plus festives et j'ose espérer que chacun à trouver en cette soirée, un peu de quiétude et d'amusement. Seulement, sentant au fond de moi comme une épée de Damoclès sur ma tête, je voulais encore une fois, voir tout ce petit monde près de l'arche. Je demandais cette faveur, pour que ma tête grave à jamais ces visages, ses sourires qui ont d'une façon ou d'une autre, contribué à ma vie et ce qu'elle est aujourd'hui. Nous nous sommes tous regroupé à nouveau près de l'arche et... En voyant les expressions de Barde et Hazel, mon estomac se noua un peu plus. Eux, aussi voulait profiter de l'instant pour une autre annonce officiel.

Appelez ça le sixième sens féminin.

Rassemblés près de l'arche.
Nous écoutions tous, très sérieusement Hazel lorsqu'elle prit la parole. Dans un premier temps, je pensais qu'elle allait annoncer un heureux événement, mais, au vu du sérieux et de l'ambiance solennel qui s'installait, je comprenais que cette hypothèse, n'étais pas la plus plausible en cet instant. Hazel, fit une introduction dans les règles de l'art, et devant tous, elle déclarait avec Barde à ses côtés.

_ A compté de ce soir, Brave et Miracle sont les nouveaux chefs de Haute Maison ! Ils ont toutes autorités, droits afin de servir et protéger la communauté ! Veuillez vous référez à eux deux, désormais !

C'est donc ça.
Oui, c'était prévu comme ça, nous avions même été prévenus de ce déroulement mais... Maintenant que c'est officiel, Brave et moi n'en revenons pas. Ce soir, j'ai l'honneur d'être l'épouse d'Isterion, sienne à jamais et pour couronner le tout... Je suis officiellement responsable de Haute Maison. Mon regard croise celui de la worgen. Un sourire se dessine sur son visage, et au fil des secondes, j'ai l'impression qu'elle s'allège d'un poids, qu'elle se déride. Autours de nous, les acclamations fusent, des félicitations de toutes parts. Hazel ajoute, plus légère.

_ Vive les mariés ! Vive Haute Maison et VIVE LA LIBERTEE !! LES VACANCES !!

Sous les éclats de rires.
Je suis alors prise de nostalgie, me remémorant ma première rencontre avec elle. Ses paroles parfois durs, cinglantes. Ses exigences au travail et son aspect implacable qui contraste tant avec son air endormis. Finalement, je comprends pourquoi elle était si dur, si en moi, elle voyait une successeur, remplaçante... Cependant, ensemble, on a su évoluer et elle m'a aidée à progresser, à me dépasser dans de nombreux domaines et ne jamais me reposer sur mes acquis. Elle m'a conseillée comme elle l'a pu, quand ça ne frôlait pas l’extrémisme dans certains de ses propos. Son humour, très personnel qui sait donner des sueurs froides par moment. J'ai beau dire à Tonton qu'il ne m'a jamais connue petite, pourtant... Ce soir encore, j'ai l'impression d'avoir grandit. Passer de la naissance d'une éveillée perdu, à l'apprentissage de ce nouveau monde, comme une enfant. Un amour adolescent qui finit en quelque chose de très sérieux aux fils des épreuves. Une carrière de pyromancienne et parallèlement, mon job en pseudo stagiaire chez Hazel... Enfin de compte, oui, j'ai grandis, j'ai pris en assurance et j'ai finis par quitter l'auberge pour mon propre chez moi. Et ce soir... Je dois faire honneur à mon époux et co-dirigeant. De façon insinueuse, s'en m'en rendre compte.... J'ai grandis. Grandis parmi eux, avec eux.

Oui...
Hazel et Barde, allaient partir demain en théorie, et je n'aurais plus cette main pour me guider sur quoi faire, ni comment. Je ne pourrais plus librement disjoncter sous la bêtise d'un ou d'une, sans que ça ai des répercussions. Je ne pourrais plus faire "juste ce qu'il me plait", parce que je devrais être au courant d'un maximum de choses, plaisante ou non. C'est très motivant et à la fois, intimidant... Heureusement, Brave sera là pour m'épauler et réciproquement. Nos domaines de compétences, nous rendant très complémentaires. Lui aussi, il a grandit... Il n'est plus le paladin accoudé à un coin du bar, rongé par ses angoisses. Il a prit en confiance, prend de l'avant pour protéger ce qui lui est cher. Alors que lorsque je l'ai connu, il subissait en quelques sortes les tâches qu'on lui incombait. Avec bon cœur, toujours mais la peur comme guide. Lui aussi, est devenu un homme qui a dû apprendre à faire face à ses démons, les combattres et prendre sa colère comme moteur pour les vrais ennemis. On a tous grandit... Aube, qui faisait catastrophe sur catastrophe, semble un peu plus réfléchit maintenant et enclin à travailler avec tous le monde. Hazel, fais un peu plus attention à ses mots, même si ça ne saute pas encore au yeux.

D'ailleurs...
Je me suis demandée, comment Hazel a t-elle vécu elle même, le jour où elle est passée cheffe ? J'ignore si à l'époque, ils étaient déjà nombreux mais... Une vie reste une vie, qu'importe le nombre. Je secoue la tête, chassant ces questions existentielles qui demeureront sans réponse très sûrement. Je retourne à l'esprit festif car je suis certaine que les réjouissances, ne dureront pas très longtemps et que dès demain, les responsabilités tomberont. Je retiens mes larmes et le fait qu'Hazel et Barde, vont beaucoup me manquer. Cependant, ils ont bien droit à une pause mérité, je peux comprendre, seulement...



Info rp:

_ Brave et Miracle, sont désormais cheffes remplaçant de la communauté.

Et chaque matin je le vois partir, déterminé, motivé...
Et chaque soir, il rentre, épuisé, incertain de ses choix. Ah ? Vous pensez que je n'existais plus ? Navré ! C'est que, moi aussi je suis occupée, en coulisse. Un jour j'ai lu, que derrière chaque grands hommes se cache en réalité, une femme. Sans doute une mère, ou une femme dévouée... Par ici, c'est vrai que notre société est plutôt matriarcale. Les chefs masculins ont été minoritaire, et si on écoute Hazel... Eh bien c'est simple, on entends qu'elle ainsi que ses très longues années de services et d'exploits. Je regrette de ne pas avoir trouvé plus de trace écrite de la main d'ancien dirigeants... Bref !

Comme je le disais...
Aux premières lueurs de l'aurore, je le vois s'éveiller. Comme si la Lumière le réveillait, pas seulement physiquement, mais spirituellement aussi. Brave est une fleur qui s'épanouit en plein jour, afin de mieux scintiller la nuit pour faire disparaitre les ombres qui nous guettent, nous surprennent parfois au pas de notre communauté. Il se prépare, enfile son armure en bas pour "ne pas nous réveiller", mais... Meleryon et moi, nous savons qu'il est sur le départ, sur le point d'entamer une bien longue journée loin de la chaleur de son foyer. Je sais qu'avant de partir, il aime prendre son petit déjeuner sur le balcon. Du lait, du pain que j'aurais moi même grillé si je m'étais levé en même temps que lui, mais Alard'Il, notre phenix remplit également à merveille ce rôle. Je l'entends alors, lui murmurer quelques mots en thalassien avant que l'oiseau de feu ne déploie ses ailes pour sa promenade matinal, quotidienne.

Brave savoure le calme, le silence.
Il sait qu'il aura besoin de toute son énergie, sa patience. Puis, à mon tour je me lève, lui apportant aussi mon soutient, qu'importe les épreuves de ce jours et son lots de responsabilité. Je l'enlace, le réconforte et je me plait à croire que ça l’apaise un peu. Il rejoint ensuite son fils endormit dans son berceau, l'embrasse à son tour avant de partir... Ca a beau être quotidien, cette scène... Ça me déchire toujours un peu le cœur.. Et alors, mes oreilles captent jusqu'à leurs limites, le son des sabots d'Espoir qui s'enfoncent vers la forêt verte. J'ai toujours détesté la solitude, bien que je la préférerait toujours largement à la compagnie d'imbécile.

Moi ? Ma journée démarre à mon tour.
Vous pensez sérieusement que je me la coule douce ? Certainement pas. Je demeure Miracle, et je vous épargne mon titre complet, pour cette fois ! Je suis également cheffe de la communauté, ainsi que pyromancienne, couturière, femme de paladin et maman. Et je dois jongler avec ces casquettes différentes au fil des heures. J'entends Meleryon babiller, et ça, ça sonne l'heure du petit déjeuné pour lui et moi. Son père, récemment devenu bucheron par la force des choses, nous a bricolé une chaise haute. Je l'y installe et début de mon premier combat, l'habillage.

_ S'il te plait, Meleryon, laisse toi faire ! Juste.... Passe la mimine... Ici et... Nooon !!

Habiller un bébé ? Un jeu d'enfant ?
Foutaise ! Finis l'époque du nourrisson bien calme, emmitouflé dans son doudou que je lui ai cousu. Meleryon est éveillé et il a malheureusement hérité de l’entêtement de son père (celui qui a une remarque à ce sujet, c'est à ses risques et périls). Alors lui, ça l'éclate de tourner dans tout les sens, basculer d'un côté ou de l'autre. Je le sais, il rit aux éclats et je lis dans son regard "Tu m'habilleras pas ! Nananère". C'est notre premier petit jeu de patience, si je dois dire. Sauf que rapidement, son estomac le rappel à l'ordre et... Il commence à grimacer. Victoire ! Je finis de l'habiller en vitesse et enfin nous passons à table, lui comme moi. Lui à mon sein, moi au pain banane. Le silence règne à nouveau dans le manoir, preuve que tout est bon... Surtout quand c'est pas moi qui le fait, hélas ! Mais je n'ai pas dis mon dernier mots. La qualité d'un bon mage, c'est sa persévérance.

J'installe Meleryon parmi ses jouets.
Alors que je commence à lire de nombreuses lettres de membre de la communauté, puis à mon tour, je me prépare pour recevoir convenablement les habitants en visites de courtoisie ou pour des demandes. Ainsi, Meleryon et moi continuons de voir du monde. Puis, en fin de matinée, je fais un brin de ménage avant de me mettre en cuisine. Pour le grand regret des deux messieurs de la maison. Pourtant, je fais de mon mieux. Alard'Il traverse le manoir dans un piaillement joyeux, et il se pose près du bébé qui l'accueille dans des gazouillis.

_ Ce midi, purée de carotte et pomme de terre, séparés. Comme ça, je verrais ce que tu préfères mon bonhomme.

Une purée.
C'est inratable ! Vous seriez étonnés... J'y met toute ma concentration, tout mon amour dans ce plat qu'il faut réduire en bouillit. C'est bon pour les nerfs ! Alors j'y met du cœur, je termine la préparation et j'installe mon fils sur sa chaise.

_ Allons y, dit m'en des nouvelles ! C'est orange, comme Alard'Il !

L'encourageais-je.
Avant de lui donner une cuillère en bouche et... Pas de réaction. Un visage parfaitement neutre. Hmm... Bien, seconde tentative. Il prends et... recrache allégrement.

_ Ah non non !! On va dire que c'était une erreur, hm ? Ça arrive. Allez, on recommence.

Nouvelle tentative.
Et là, je n'ai même pas le temps d'amener la cuillère à ses lèvres, que Meleryon est pris d'un mouvement rapide et m'éjecte l'ustensile des mains, avant de tourner la tête. Je soupire, okay, message reçu, elle a QUOI ma purée ?

_ T'es comme ton père, tu dramatises je suis sûre... Pourtant, la carotte, c'est sucré. Regarde, moi, je vais la manger, devant tes yeux... Et ouais, je suis comme ça. Héhé.

Je prend une bouchée.
Et mon Dieu... Si Meleryon pouvait me parler, il m'aurait incendié et ça aurait été justifié. Je pense que sa première expression, était son témoignage de respect et d'amour envers moi. Mais la deuxième cuillère, faut pas trop en demander et je le comprends. Derechef, je recrache.

_ Ta raison c'est dégueulasse... Désolée. Je le referais plus.

Nous rions.
Je me sens si proche de lui, c'est agréable. Ah, si il pouvait rester un petit Soleil toute sa vie... Je chérie chaque jour en sa compagnie, même si je déplore l'absence de Brave, il rate quelques moments qui valent de l'or.

_ On passe à la pomme de terre ? Promis, je l'ai pas noyé dans le sel. Et euhm... Dis rien à ton père.

Le repas se poursuit tranquillement.
Puis, je profite que le Soleil soit encore bien haut, malgré le zénith passé pour allez m'exercer sur la plage. Le phenix nous accompagnent pour la promenade, ainsi que Ron' qui apprécie se dégourdir les pattes. Une brise légère souffle, les mouettes planent sur les courants d'air chaud. J'installe le petit à l'ombre d'une épave, et le faucon pérégrin prends soin de ne pas trop tourner autours du mini "Miracle/Brave", là dernière fois, il y a laissé des plumes. Je m'installe à peine plus loin pour pouvoir m'entrainer et ne rien perdre de ma magie préférée.

_ Bon, regarde bien comment maman fait ! Toi aussi, bientôt tu pourras le faire !

Ah...
Il me tarde de voir ce petit lancer ses premières boules de feu. Mes parents étaient si fiers de moi lorsque j'ai su invoquer ma première flamme au creux de ma main. Oh, c'était une flammèche, comme une allumette mais... La lueur dans leurs regards, la fierté, j'étais bien une Del'Anonne. Rien que de m'en souvenir, ça me réchauffe le cœur et j'ai tellement hâte de lui apprendre à mon tour, cette magie qui coule dans nos veines depuis tant de générations. Notre spécialité familiale, lui apprendre notre histoire, notre place... Bref ! Au travail !

Sous le regard bleu du petit.
J'enchaine les boules de feu, les souffles du dragon... Puis, je prends ma pause à ses côtés. J'invoque de l'eau, car il fait si chaud. Ron' vient m'en réclamer et j'abreuve également ce dernier. A l'ombre, il fait bon et ensemble, réunit on s'endort pour une petite sieste, sous la lumière de l'après midi. Meleryon dans mes bras, adossé au faucon rougeoyant. Mes pensées vont naturellement pour ma moitié... Je me demande si il est au sanctuaire ou à la frontière ? Ce pacte de non-agression lui demande des efforts au delà du possible, ainsi qu'un lot d'inquiétudes. Personne ne hait autant les morts vivants que Brave... Mais pour Haute Maison, pour sa famille, il est capable d'une abnégation qui pourrait faire trembler Azeroth. Je le sais, car je le connais comme personne d'autre. Bien sûr, il ne met pas toujours la forme dans ses déclarations... mais... Il se donne à deux cent pour cent. J'espère qu'il sait que je le soutiens, même si je ne suis pas toujours à ses côtés en journée. Nous ferons toujours de notre mieux pour ne pas perdre, notre maison et la confiance que Barde et Hazel ont mit en nous.

J'ouvre les yeux.
Cette petite sieste m'a fais du bien. Nous retournons à la maison, et la fin d'après midi pointe le bout de son nez. Je fais quelques jeux d'éveils avec Meleryon, puis lui donne son bain. Brave ne tardera pas à rentrer... Seulement, si il rentre trop tard, ce soir encore, il ne verra pas son fils éveillé et j'ai parfois un peu peur, qu'il ne le voit pas grandir, tout simplement. Le bébé propre et nourrit, je lui permet de jouer encore un peu, alors que moi je me plonge dans un livre, dans le salon, non loin de lui. Mes oreilles captent alors un hennissement familier. Je ne peux contenir ma joie de le revoir et j'emporte notre fils qui sait également ce que ça signifie. A l'entrée, nous l'accueillons et enfin, nous voici tous réunit. Meleryon lui tends les bras et je lui confie avec plaisir. J'ai remarqué que le petit avait plus de mal à s'endormir, si il ne voit pas son père rentré avant le coucher. Ou alors, c'est mon livre qui ne le fascine pas ? Allez savoir...

Pourtant chaque matin je vois Brave partir, déterminé, motivé...
Et chaque soir, il rentre, épuisé, incertain de ses choix. Il aurait été un bon mage, car... Malgré tout le travail fournit, il persévère en dépit de certains ingrats qui ne le comprendront jamais aussi bien que moi. Ils ne voient qu'un cheffe, une figure d'autorité... Moi, je vois un homme qui essaye de concilier sa vie de famille, ses convictions et ses responsabilités. Quelqu'un qui essaye de "faire au mieux" pour tous. Oui... Vous vous dites "C'est normal, t'es sa femme, tu vas pas le critiquer", oh que si... Je suis la première à lui tomber dessus, quand mon âme perfectionniste rencontre sa personne et que j'estime qu'il aurait pu mieux faire.

_ Miracle ? Je crois qu'Alard'Il a vomit dans la casserole. C'est tout orange... Visqueux...
_ Hein ?... Ah... ah oui ! Ta raison, c'est du vomit. J'aurais pas mieux dis.

Cette purée de carotte... Tsch.
Je ris, et le laisse s'occuper de son fils, alors que je prépare à diner. Une énième tentative vous me direz, de cuisiner quelque chose de comestible. Je lui dois bien ça... Enfin pas d'essayer de le tuer par un de mes repas foireux, mais de faire de mon mieux pour qu'il se détende. Seulement, alors que je met la table, il vient mettre son grain de sel pour m'aider et me demander ma journée, qui me semble bien "facile", contrairement à la sienne. Il sauve ce que j'ai essayé de cuir, et il se confie à moi, me parle des uns et des autres, des projets... Et alors, c'est comme si j'y étais.

Je dissipe ses doutes...
Non, je n'ai pas de la Lumière vertueuse à proposer, mais... Une lumière chaleureuse, qui lui suffit je crois. Sur le balcon, on regarde la nuit qui tombe progressivement et... Je suis heureuse. Je remercie notre bonne étoile, qui me le ramène chaque soir ici, à nos côtés. Encore un jour de paix en plus, gagné ici. Personne ne sait ce que nous réservera demain... Pas même moi, "La faiseuse de miracle, la Maitresse des flammes, l'Imbrulée, la beauté d'Azeroth, l'écarlate éclatante Pyromancienne, la cheffe de Haute Maison, l'Incendie passionnée...". Et on s'endormira ensemble, rassurés...

Et demain, tout recommencera.

La route...
Jusque la Montagne Noir a toujours été pénible, mais cette fois-ci, je la trouvais d'avantage éreintante à cause de mon état. Je me devais de toujours faire bonne figure, endurance, intelligente, beauté pour mon peuple. Seulement, plus les jours avançaient, plus je peinait à masquer cet étrange mal qui me rongeait de l'intérieur. Ce qui me faisait tenir, c'était notre fils et l'odeur de ses cheveux avant que je ne parte, je le porte encore comme un precieux parfum que j'emporte, où que j'aille. Alard'il planait non loin de moi, et Ronae se montrait moins brute dans ses foulées, comme pour économiser mes muscles. Secret veillait sur Meleryon, je n'avais aucun souci à me faire... Il était temps que je m’inquiète pour moi et que je trouve des solutions, qui ne venait toujours pas malgré mes recherches en solitaire, en cachette.

En traversant les régions.
J'avais bon espoir que Flamme, ma cousine de feu puisse m'aiguiller sur mon mal. Je sais très bien pourquoi je me consume à petit feu, mais... Comment y remédier ? Jamais de la vie je porterais la faute à Brave ou mon fils. Mon pouvoir déborde et mon temps est compté, avant que je ne blesse quelqu'un ou que ma fin s'annonce. Seulement, tant que j'en aurais la force, je chercherais une solution. Brave, était "heureusement" débordé, absorbé par la ville, la prison et le Vide... Nous ne partagions plus grand chose en ce moment, si ce n'est ses tracas. Je le soutenais, de tout mon cœur mais sans réellement me sentir efficace. Et ce matin, encore un mots à mon réveil, me précisant qu'il partait à la Montagne Noir probablement pour la journée, qu'il ne fallait pas l'attendre... Je crois, que... C'est une nouvelle crise que nous traversons, mais je nous pense capable de la surmonter. Il faudrait que nous ayons une discussion, juste, une discussion. Il est l'être à qui j'ai donné la moitié de ma vie et pour qui je céderais l'autre au besoin. Il connait mes secrets et mes ambitions et ensemble, nous avons le plus précieux des trésors, une famille. J'aime mon époux, même si il est infiniment dévoué, loyal, au point qu'il ne me regarde plus comme avant, ces temps ci... La faute à ses soucis qu'il me partage à petite dose. Il fait ça pour nous préserver. Seulement, une part de moi est chagriné, car... Ses mains qui connaissaient par cœur mon corps, n'ont pas remarqué les côtes qui se sont doucement, mais sûrement dessiné sous ma peau. Mes pommettes, sont plus saillantes, je camoufle mes joues creusé par un maquillage. Mes robes, outre le fait de nager dedans, sont régulièrement trempé de sueur. Un mal qui m'était inconnu, la fièvre. Ce que je touche et brûle par inadvertance, je le jette au feu qui flamboie de plus belle... Je perds le contrôle, clairement. Je me sens plus forte, dangereusement plus forte mais inapte à contrôler ce qui se passe en moi.

Alors...
Je dois mettre ma fierté de côté et je dois demander de l'aide, avant que ce ne soit trop tard. L'air se fait de plus en plus sec et Ronae me conduit en haut du chemin pavé, de toute ses forces pour que j'économise mes pas. Je le caresse et invoque de l'eau, avant de l'inviter à rebrousser chemin vers la forêt verte. Je m'annonce au petit feu d'accueil qui se montre amical et qui annoncera sûrement à sa maitresse, ma présence. L'intérieur du donjon est toujours autant couvert de cendre et mes oreilles captent le son réguliers d'un marteau qui martèle le métal. J'entre au plus profond de la montagne, la lave et la chaleur qui m’indifférait au plus au points avant, me fait suer désormais. J'essuie mon front du revers de la manche de ma robe. Je soupire, ma pauvre Miracle...

Puis...
Après m'être enfoncé au cœur du volcan, le tintement du marteau se fait de plus en plus fort. Au loin, j’aperçois mon époux, torse nu, et ça me rappel quelques unes de nos rencontre. Lui, à la forge de Haute Maison mais... Là, à ses côtés, j'observe une elfe qui m'est inconnue. Plus j'approche, et plus je sens en moins l'agacement. Elle était somptueuse, dans une robe noir, suggestive qui laissait deviner des courbes généreuses. Ses longs cheveux blonds, parfaitement entretenu et son regard de jade, qui dévorait un peu trop du regard Brave, surtout avec un décolleté aussi... Provocant. Ses lèvres pulpeuse... Elle n'a pas déjà ouvert sa bouche que je la déteste déjà. Moi qui pensait que Tempérance était déjà un niveau de perfection bancale si on met de côté son aspect golem... Là... Devant moi, j'ai un autre niveau qui m'agace au plus au point.

_ Ano'Duna ! Que fais-tu ici ?

M'interpellait Brave, visiblement heureux de me voir et stoppant son ouvrage. Il s'approcha de moi, et moi, je demeurais sur la défensive face à cette elfe étrangère qui me jauge, je le sens et j'en fais de même.

_ Je viens voir Flamme. J'ignorais qu'elle avait une servante ?
_ En effet Dame, je me nomme Célène. Enchantée de vous rencontrer, à qui ais-je l'honneur ?

J'inspire profondément, tu vas vite savoir comment je m'appelle ma jolie. Nous nous toisons et la tension est déjà palpable.

_ Miracle, Luci'El Draknor Del Anone. Pyromancienne de génération en génération, co-dirigeante de Haute Maison. Beauté d'Azeroth, Maitresse des flammes et ancienne disciple de Flamme elle même. Je suis également l'épouse de Brave.

Insistais-je bien, sur ce dernier point.
J'aurais encore pu étaler mes titres mais le temps m'est compté et Brave a toujours trouvé ça, trop long. L'elfe à la chevelure d'ange et sourire impeccable se tourne alors vers l'humain, avec une mine stupéfaite.

_ Ça alors ? Brave ne m'avais jamais dis qu'il avait une épouse. Si j'avais seulement su ! Pour le reste, oui, j'ai beaucoup entendu parler de la Grande Miracle et de son apprentissage avec Flamme, vous étiez sa meilleure disciple !

LA GARCE, sa langue, c'est du venin.
Mon sang ne fait qu'un tour, je bouillonne et alors que Brave essaye de me contenir en voulant attraper mon bras, je me décale. Je fusille Brave du regard qui affiche un air surprit et confus.

_ Mais ! Mais bien sur que je vous ai parlé de ma femme, Célène !
_ Brave parle beaucoup et j'en convient que de l'admirer forger est une faiblesse que nous pouvons toutes avoir. Seulement, avec ma réputation et mon titre d'épouse, je dois apprendre à laisser des miettes aux autres. Avec votre habillement, je vous pense déjà mal partie pour l'art de la forge, sans vouloir vous offenser.

Mange toi ça, blondasse. La place est prise. Passe ton tour.

_ Oh, mais je vous rassures Dame. Brave ne me donne aucune miette et ne m'apprends aucunement la forge. Nous explorons d'autres intérêts ensembles.

J'en suis bouche bée.
C'est donc pour ça que Monsieur passe son temps à la Montagne Noir ? Il s'est trouvé une nouvelle copine fan de ses muscles ?

_ Mais de quoi parlez vous Célène ?!
_ Assez. Je suis venue trouver Flamme et je m'en vais l'attendre. Continuer vos affaires mais sachez Célène que vous n'êtes pas la première qu'il séduit dans une forge et visiblement... Je ne suis pas la dernière.
_ Miracle !!

Alard'il.
Qui faisait le tour du propriétaire en planant ici et là, vint à me suivre alors que je tournais les talons. Blessée, humiliée. Il ne lui a pas parlé de nous ? MAIS ALORS DE QUOI LUI A T-IL PARLE ?! J'entends au loin l'appel du Paladin. Qu'il aille au Diable, je ne me sens pas bien, j'ai chaud, trop chaud et Alard'il à mon épaule, tente, tant bien que mal d'absorber ce surplus d'énergie afin de me soulager. Je passe une main sur son plumage flamboyant, peinant à masquer ma colère.

Brave me retint par le bras.
Derechef, je lui brûlais. Ne lui permettant pas de me toucher après avoir entendu toute ces horreurs de la part de Célène. Il recula mais ne s'avoua pas vaincue. Il a toujours été habitué à mes brulures, avant, mais maintenant, tout à changé et j'aurais voulu lui expliquer autrement la situation qui se présente. Le paladin, se tenait la main en jurant.

_ Tu crois une étrangère, au lieu de ton propre mari ?!
_ Ce que je crois ? Tu t'en inquiète enfin ?

Rétorquais-je.
Alard'il à mon épaule, voyait son plumage orangé, devenir aussi rouge de colère, à l'image de mon humeur. Lui qui n'a jamais été hostile envers qui que ce soit, surtout envers Brave... Ce qui me confirme que les choses sont encore plus grave que je ne le pensais. Le scandale allait éclater, au coeur même du volcan, allait-il lui aussi exploser ?

_ Je crois que tu ne passes plus assez de temps à la maison ! Je crois que tu ne te rends même pas compte de l'effet que tu produits sur les autres femmes tellement tu es dans ton monde dont j'ai l'impression de ne plus faire partie, tellement tu ne me regardes plus comme une épouse, mais un pion, un soldat bientôt !
_ Miracle ! Ne dit pas n'importe quoi ! Tout ce que je fais, je le fais pour vous !

Je l'attendais cet argument.

_ Pour nous ? Meleryon et moi t'avons demandé de rentrer tard, partir tôt ? Il n'y a que moi le soir, pour consoler ses pleures d'un père qui devient le fantôme de sa propre maison ! Tu ne t'ai même pas investie à son baptême de feu, ses UN AN ! On parle de ton fils, notre fils ! Qui te réclame !

Lâchais-je, sans demi mesure, avant de donner le coup de grâce, sous l'émotion, l'impulsion.

_ Et moi ? M'as-tu seulement regardé Brave ?
_ Ne drama-

Je l’interrompt dans une phrase qui résonne comme un coup de tonnerre.

_ Je suis mourante !

Il se tue et son visage de vient pâle, alors qu'une larme coule le long de ma joue.

_ Oui Brave. Je suis malade ! J'ai essayée de gérer ça seule, mais... Si je suis venue ici, ce n'est pas pour t'espionner avec ta nouvelle meilleure copine ou futur Madame Draknor. C'est pour essayer de trouver une solution car à l'heure actuelle, Meleryon n'a plus que moi ! Car toi, t'es pas là !! Et ... Je dois me préparer au pire. Je n'ai plus beaucoup de temps, de cartes en mains.

La bombe est lâché.
Un homme est à terre et moi, j'essaye de garder ma dignité. C'est alors, que des horribles pensées s’immisce en moi... L'image de Brave, avec cette maudite Celène et notre fils. Ça me brise le cœur.

_ Tu es paladin, peut être que tu l'as sentie que j'étais malade, un peu comme Pêche et que c'est pour ça que tu commences à regarder ailleurs, j'en sais rien... Mais pas à un seul moment, tu m'as assez regardé pour voir mon état... Tu es celui a qui j'ai tout donné, ma vie, ma langue, mes secrets, mon sang, mes craintes et mes joies.

Repris-je, chagrinée, alors que j'ai cru l'entendre marmonner "Emmener...notre...fils" ?
J'ai bien caché mon jeu mais quand même, si il y a bien une personne pour qui, je pensais ne jamais pouvoir avoir de secret, c'était bien lui. Brave veut s'approcher de moi, mais Alard'Il bat des ailes et des cendres flamboyantes le font reculer. Même mon oiseau évacue tant bien que mal, ce qu'il m'arrive, je me sens comme une bombe sur le point d'exploser. Le paladin, un genou à terre relève son visage et je le vois... Je suis devenu un monstre à ses yeux, je le conçoit. Cette idée est évidente. Je ne suis plus la femme désirable, je suis devenue un monstre de feu, il va me craindre, il... Il va me retirer Meleryon !

_ Laisse moi... Juste.... Laisse moi tranquille. Nous en reparlerons plus tard. Continue ce que tu as entreprit. Fais comme si je n'étais jamais venue si cela t'es plus supportable.

Soufflais-je.
Car le voir blesser par ma faute, me fais autant de mal que tout le reste. Je m'éloigne avec Alard'Il, au fil de mes pas, c'est comme si la pression descendait et je m'assoit, non loin d'une coulé de lave. Le phénix reprend sa teinte orangé et est aussi peiné que moi. Que s'est-il passé ? Comment a t-on pu en arriver là ? Je réfléchis quelques instants, sur notre passé, notre avenir... Alard'Il s'est envolé je ne sais où. Voilà où j'en suis, seule. A nouveau calme, je dois réfléchir intelligemment. Après quelques instants, il me faut retrouver Brave malgré tout. Tant pis pour Flamme... Je ne me vois pas engager une discussion avec un état d'esprit pareil. Mon coeur réclame Brave. Je dois mettre les choses à plats. Nous sommes adultes, nous sommes mariés... Nous sommes parents.

Je me lève.
Rebrousse chemin là où je l'avais laissé et ... Stupéfaction. Tempérance ?! C'est... Une mauvaise blague où quoi ? A nouveau assaillit d'une idée négative. Si ce n'est pas Célène, monsieur se tourne vers son ex ? Pathétique. Brave, depuis quand es-tu tombé si bas ?! Je décide seulement de ravaler la boule de feu que j'ai au bord des lèvres. J'aborde le paladin, qui était livide et en compagnie de notre phénix.

_ Brave... Écoute moi. Une dernière fois. Qu'importe ce qu'il se passera. Tu restes le père de Meleryon et moi sa mère, qu'importe avec qu'elle blondasse tu finiras par la suite, aujourd'hui, demain ou pour dix ans.
_ Pardon ? J'ai-trouvé-Brave-ainsi !
_ Oh ! Vous Tempérance, vous êtes toujours là, comme par hasard au moment où il faut où il ne faut surtout pas.

Répliquais-je blasée.

_ Je-M'en-vais. Mais-il-n'est-pas-question-que-je-retourne-avec-Brave.

Assurait-elle avant de partir.
Brave, releva son regard vers moi avant de me prendre en étreinte, malgré la fièvre et la chaleur que je pouvais dégager. La force de ses bras, ça m'avait tellement manqué, ce sentiment de sécurité. Il va tellement me manquer, mon imbécile de paladin.

_ Tu es la mère de notre fils et Miracle, je m'en veut ! Si tu savais comme je m'en veut de n'avoir rien vu ! Jamais de la vie je me séparerais de toi. Te perdre, serait comme mourir à petit feu. Personne ne pourrait te remplacer. Je me sens honteux et jamais je ne t'abandonnerais, nous trouverons un remède, je le jure sur ma vie. Vous êtes ce que j'ai de plus précieux, toi et notre enfant. Pardonne moi. Tu ne mourras pas, je le jure sur la Lumière.

Je referme mes bras autours de lui.

_ Rentrons... Je suis épuisée... Je verrais Flamme un autre jours.
_ Tu es sûre ?
_ Oui... Meleryon me manque et je lui ai dis que je ramènerais son père. J'aurais aimé avoir cette discussion ailleurs qu'ici, dans un autre contexte... Pardonne moi de t'avoir blessée, ce n'était pas volontaire.
_ Ne t'en fais pas... L'habitude de ton feu.

Nous retournons à la forge.
Mains dans la mains afin qu'il récupère ses affaires et... Celène n'est plus là ? C'est pas plus mal, une chute dans la lave, ça peut vite arriver. Je me sens plus légère malgré l'ambiance volcanique. Brave et moi, usons de nos pierres pour rentrer en Haute Maison. Là-bas, Espoir nous y attends.

Rinidiel avait frappée à la porte de mon manoir et l'échange fut bref en ce début de soirée.

_ Votre vie, contre celle de votre fils. C'est ce que vous aviez proposé et c'est ce que l'Impératrice accepte, maintenant.
_ Qu'il en soit ainsi. Laisse moi juste le temps de laisser un mots d'adieu à Brave.
_ Je comprends. Retrouvons nous à l'entrée de la Balafre Impure.

Ce dernier était en ville.
Nous avions retourné la cité, j'étais passée pour une folle, une bombe sur le point d'explosée sur le moindre sujet tant la disparition de mon fils m'affectait, en plus du reste. Le Vide, les responsabilités de Brave, les nôtres en théorie mais... Mon fils passaient bien avant ce peuple qui ne comprenaient en rien ma douleur, ma maladie, ma souffrance et cette partie de moi qui me détruisait lentement mais sûrement. En écrivant les quelques lignes pour Brave, je me souvint alors de mon emprisonnement dans le cœur des Ténèbres, seule.


J'avais eu un échange avec Eris qui servait cette fameuse Impératrice et sans une once d'hésitation, je lui avait proposée cet échange qui avait arraché un sourire sur le teint pâle de l'elfe nécromancienne "Madame en sera sûrement très intéressée". Ce que je n'avais pas prévu, entre temps, c'est que mon mari vienne me secourir, même en triste état et accompagnés de volontaire bien utile. Sylvie, Pêche, Aube. L'armure éclatante, doré de mon paladin était en pièce, et pourtant, même blessé, tant que son cœur bat... Il revenait à moi, pour me ramener à ses côtés. Le voir ainsi, à bout physiquement suite à notre première investigation qui fut infructueuse, dangereuse et qui me rendit volontairement captive si cela virait au drame (pré-sentiment féminin). Il passa alors son bras à travers les barreaux de ma geôle, m'attrapant et ce n'était pas une illusion démoniaque. Ils étaient réellement tous là pour moi.

_ Rentre, je t'en supplie. J'ai besoin de toi ! On trouvera Meleryon ensemble ! Ne reste pas ici, il n'est pas là !

Je me remémorait le marché en cours de négociation.
Pêche soutenait tant bien que mal les douleurs de Brave, mais c'est alors qu'un invité surprise fis son apparition. Mon fils qui avoisinait les huit ans, qui se ruait à mes jambes pour me retenir.

_ Maman ? Qui sont ces gens qui veulent t'emmener à moi ? Tu dois rester avec moi. Je t'aime moi.

Meleryon.
Sa chevelure noir, ses yeux bleus... Finalement, peut être que j'ai réussi. Il est là. Je passe une main dans sa chevelure fournit, autant que son père. J'ai le regard attendrit.

_ C'est ton papa, Meleryon.
_CALOMNIE ! MAGIE NOIR ! MIRACLE ! CE N'EST PAS LUI !! Notre fils a 1 an !! Pêche ! Intensifiez votre pouvoir pour qu'elle voit la vérité à travers moi !

Mon époux me tenait le bras, lui même tenue par sa co-équipière paladine.
Et mon fils, le regard implorant qui me suppliait, pleurant dans ma robe et agrippant à cette dernière.

_ Non, non ne m'abandonne pas encore ! Maman, je t'en prie ! Reste avec moi.

Le cœur et l'âme déchiré.
Qui croire ? C'est alors que la Lumière vint à moi et me montrait la réalité. Un esprit décharné, accroché à moi que j'incendiais sur le champs pour le repousser, même si cette vision d'incendier un enfant me répudiait, Brave avait raison, la folie m'avait atteint, mais jusqu'à quel point ?

_ AArgh MAmAN !! J'Ai MAl !!!  ArRête Ca !!

C'est alors.
Qu'un autre personnage fit son irruption. Froid comme la mort, tant dans son attitude que dans sa voix.

_ Vous n'avez rien à faire ici, mortels. Écartez vous.

Je le reconnu.
Damoclès ! Que faisait-il aussi ici ? Servait-il l'impératrice ? Brave devenait fou de rage, incapable de me convaincre et de le combattre en même temps.

_ Dame Miracle, je ne saurais retenir votre époux très longtemps entre son état physique et ses émotions trop forte.

M'implorait Pêche, pour prendre une décision.
Brave jurait, vomissait sa haine sur Damoclès qui n'en fit rien... Seulement un geste. Soulever les barreaux de ma prison comme si il ne s'agissait de rien.

_ Aube ! Sylvie ! Tranchez le !! C'est un ennemi !

Ces derniers ne le voyaient pas sous cet œil, mais demeuraient méfiant, prêt à dégainer leurs lames.

_ Hâtez vous de quittez ce lieu qui n'est pas votre et ne revenez, jamais.

Je passais le portail de fer soulevé par Damoclès pour rejoindre Brave.
Mon cœur s'affolait, et mon marché avec l'impératrice ? Je n'avais pas eu de réponse... Le soir de mon échappatoire. Damoclès nous raccompagna en toute neutralité jusqu'à l'entrée du cœur des ténèbres malgré la fureur de Brave qui éprouvait une haine viscéral à son égard. Pêche, suait pour sûrement user de son empathie et lui faire préférer le soulagement de nos retrouvailles qu'à un nouveau conflit qu'il perdrait au vu de son état et du mien.

Loin de cet endroit maudit.
Nous avons élaboré un plan pour rentrer le plus rapidement possible à Haute Maison, mais ce que j'ignorais encore... C'est que l'obscurité m'avais laissé un petit cadeau d'adieu. J'usais de ma pierre de foyer, qui ne m'avait pas été retiré comme aucun de mes effets lors de mon emprisonnement et je fut alors téléporté la première...

Arrivée à l'auberge si familière.
Je vomissait suite à l'odeur de pourriture qui émanait de cette dernière. Une première créature m'aborda, le tenancier au visage putréfier ! Immédiatement je le repoussait en m'enflammant.

_ Arrières créatures !!

Ordonnais-je. Qu'était devenue l'auberge ?!
Cet endroit si chaleureux, mon premier foyer. Le sol décrépit, poussiéreux, tâchés de sang, le feux, éteint, et la lumière... Aucune luminosité ! Juste ces créatures et d'autres attablés qui me fixait comme des loups affamés qui fixe un gibier. Derechef, j'enflammais mes mains, menaçante. Les créatures parlaient entre elles, agitant leurs mains, d'autres reculant comprenant la menace réel. Je les dévisageait et ces visages m'étaient familiers mais... Ça me faisait trop mal de deviner, qui est qui au vu de la gravité de la situation. Haute Maison est tombé ! Je n'avais pas la force, ni le courage d'enflammer cet endroit pour le purifier, j'y avait tant de souvenir. Je reculais, prudemment vers la sortie lorsqu'une autre créature en armure se téléporta exactement au même endroit que moi.

J'étais clairement pourchassé !
Cette goule, méconnaissable, en armure décharné me parlait dans une langue incompréhensible. Sans doute essayait-elle de me corrompre. Et si... Je ne m'étais jamais enfuit du cœur des ténèbres ? L'immondice s'approcha de moi et je me suis alors rué sur la place du village, méconnaissable. Cet endroit si accueillant était devenu austère, comme un cimetière. J'entendais des hurlements, ici et là... Du monde dans la forge qui était éteinte et remplit de nain zombies, me dévorant du regard, même la petite chapelle que Brave avait récupéré, au loin, je ne distinguait plus sa Lumière. Seule ma survie comptait désormais.

Le visage rongé de vers.
La créature des plus aguerris qui me poursuivait continuait à s'avancer vers moi. C'était le pas de trop et je lui lançais des boules de feu. Faible, mais si ils me veulent à ce point, ça ne sera pas vivante. C'est alors qu'une autre goule est arrivé en courant, du renfort surement suite aux cries de panique des créatures de l'ombre. Elles devaient psalmodier des choses à mon égards et la goule, au service du guerrier décharné s'avança alors vers moi. Je fis à nouveau feu pour la repousser et je pense l'avoir mis en colère. J'entendis ses os craqueler et elle se changea en une créature canine et c'est là que j'ai compris... Hazel, était la seule de Haute Maison à pouvoir se métamorphoser de cette façon et elle aussi donc, avait chuté face à l'ombre. Les larmes me montaient aux yeux, comment mon absence à pu à ce point faire dérailler le village tout entier. Haute Maison n'est plus qu'un cimetière à mes yeux !

_ LAISSEZ MOI TRANQUILLE !!

Ordonnais-je férocement.
Mais me comprenait-il ? Si Brave avait été là, il n'en aurait fait qu'une bouchée... C'est alors que je sentie comme un lourd sommeil s'emparer de moi. Qu'ont-ils fait ?! J'eu à peine le temps de voir le canidé à moitié mort partir vers feu la capitale que le guerrier s'approchait dangereusement de moi, murmurant presque. Je voulais réagir, m'enfuir à tout prix, sinon, j'allais mourir ! Que s'est-il passé entre ma libération et mon arrivée ici ?! Je ne comprends rien. La créature me tenait désormais dans ses bras, et c'était sûrement qu'une question de seconde avant qu'elle ne me dévore. Grave erreur. Mes flammes, même amoindris par mon état, me rendait intouchable et dès lors que je retrouvais mon esprit, je m'embrasais avant de prendre mes jambes à mon cou.

Je courais.
Je courais à en perdre haleine en entendant le guerrier hurler, mais le bruit métallique de son armure me poursuivant, ça, mes oreilles d'elfe le captait très bien. J'ai toujours été mauvais sportive et je le déplore... La créature s’apprêtait à me lancer une nouvelle malédiction pour me ralentir, je ne lui en laissa pas le temps, scandant en première, un silence imposer pendant quelques secondes. A distance, je lançais des boules de feu pour le ralentir, mais je m'épuisais.

Tout ce que je voulais, c'était rentrer chez moi... CHEZ MOI !! C'est sans doute là que tous m'attendent. Il y a forcément eu une erreur. Je quittait cette forêt désormais maudite, avant de traverser les champs mort également. Au loin, mon manoir qui m'inspirait l'horreur bien plus que le réconfort. Qu'importe, c'était chez moi, c'est là que ma place doit être et c'est là bas, que j'en finirais certainement.

Info Hrp:

Je n'y arrivais plus.
Au pied du manoir, Espoir et Ronaë n'étaient plus que des carcasses servant de repas pour les corbeaux, les insectes et vermines qui s'était octroyés mon foyer. La porte était ouverte et... Ce n'était plus chez moi, mais chez l'Ombre.

_ Brave... S'il te plait réponds moi...

Seule.
J'étais totalement seule, désarmée, perturbée par cette maison qui fut mienne. A mes pas, le sol craquelait. Les fleurs fanés à l'entré et les pots éclatés au sol, eux qui flottaient si joliment, magiquement. Des traces de griffures, le lustre a volé en millier d'éclat, la table centrale, renversé et l'argenterie... Pillé ? Ma bibliothèque, dévasté et les peluches de Meleryon, je n'ose pas les regarder. Plus rien n'avait de valeur, plus rien n'évoquait, une famille heureuse, dans le passé. Ma famille. Les draperies, les chaises, tout étaient arrachés, couvert de toile... Suis-je partie si longtemps ? Est-ce ma punition pour ne pas avoir achevé mon contrat avec l'Impératrice ? Je monte à l'étage, essoufflée. La chambre d'amis est sans dessus dessous et je n'ai pas le cœur de me rendre dans la chambre que je partageais avec Brave et Meleryon. Rien qu'à voir l'état des draperies de soie, tachés... Que s'est-il passé ? Je m'isole au grenier, au plus haut. Pas d'issue possible et cette pièce semble avoir été étrangement épargné. Il n'y a que quelques caisses de réserve, mes vieux livres que je n'avais pas pu ranger, qui se sont effrités ou qui ont servit de nichoir pour de la vermine, encore.


Je me recroqueville dans le fond du grenier.
J'aimerais me reposer, fermer les yeux juste quelques heures... Et si je ne dois plus me réveiller, qu'il en soit ainsi puisque je n'ai plus rien pour me retenir et que la maladie, m'emportera de toute façon. Plus de famille, plus de village... A quoi bon continuer ? J'ai fermé les yeux quelques instants, mais ce sont les pas lourd d'une armure qui m'ont éveillés.


Suivie de la voix de la goule guerrière.
Il sait donc que je suis là ? Moi, la grande Miracle, je n'ai jamais autant souhaité me faire si petite. Je me suis souvent demandé, comment je finirais... En réalité, en secret, je menais des recherches pour annuler mon immortalité elfique afin de vieillir, au même rythme que mon époux... Partir ensembles, au combat ou dans notre lit, vieux, mais heureux. Ça aurait été mon souhait le plus cher mais le destin en a décidé autrement. Je regarde l'anneau d'or à ma main gauche. Celle de Brave, l'inscription est en Thalassien... Mais la mienne, en langue commune est gravé identiquement "Dans toutes les vies, je te retrouverais", et quelque part ça me réconforte et me fait mieux accepter ce qui va suivre. Survivre ici, dans ce monde empestant la mort ? Non... J'attendrais mon prochain éveil si il y en a un... Et on se retrouvera. Il me courtisera à nouveau, discrètement, cherchant ma compagnie "par hasard". Je feinterais à nouveau d'être plus intéressée par mes livres que par ses mots, nous nous rapprocherons par nos objectifs communs, je glisserais mon regard azur sur lui, son armure, sa personnalité et sa chevelure qui aurait bien besoin d'une aide féminine... Nous nous rapprocherons encore et d'un pas... D'amitié naitra l'amour que nous avons eu l'un pour l'autre et à un nouveau jour, je lui dirais... Ce "oui".

Je lève mon regard.
La goule guerrière, semble avoir délaissé son arme. Tu penses, foutue comme il est, il a du peiner encore plus que moi pour grimper jusqu'ici.

_ T'es essoufflée mon pépère ? Tu trouves que je te mène la vie dur ? Et encore... Tu ne m'as pas eu comme femme, ni dirigeante.

Je ris de ma vanne. Il doit rien comprendre avec son cerveau à moitié bouffé.
Difficilement, je m'aide de mon bâton pour me redresser alors qu'il pousse un cri et j'entends alors du monde en bas. Ah d'accord, il a ramener des copains pour en finir ? Ça flatte mon ego, une dernière fois. Faut au moins être à plusieurs pour venir à bout de ma vie.

Le goule guerrier descend.
Ah ? Euhm... Je l'ai vexé, peut être bien. C'est alors qu'une femme à moitié morte vous vous douté bien, drapé de blanc m'en veut. Elle a foiré son mariage ? Elle a une allure glauque, une voix glauque et s'approche de moi sans me craindre avec une sorte de bouclier obscure qui la protège de mes flammes. Merde, merde, merde ! Le pire ? Je la comprends !! CETTE CHOSE DÉGUEULASSE !!

_ Allons Miracle ! Calmez vous, c'est moi, Neige ! Votre amie ! Brave et Hazel sont en bas. Elle veille sur lui mais je m'occupe déjà de vous.
_ Va te faire voir, Neige sera sans doute la première à danser sur ma tombe ! Tu me comprends ? Petite garce ?!
_ Par la Lumière... C'est plus grave que je ne le pensais. Vous transpirez l'Ombre, vous êtes maudites ! Vous me comprenez ?!

Finalement.
Je préférais quand je ne comprenais rien. Qui croire à nouveau ? Pourquoi je la comprends elle et pas les autres ? Et ça veut dire que depuis tout à l'heure, l'armoire décrépit dégueulasse que j'ai enflammé à plusieurs reprises, ce serait Brave ?! Mais ce serait TERRIBLE ! Pourtant... Je n'ai connu que lui pour se jeter dans mes bras enflammés comme si de rien n'était. Qu'ais-je fait ?

...
Non... Je ne la crois pas... Je peux pas croire cette chose sous prétexte qu'on arrive à communiquer. La Lumière n'a jamais été utile, pas même pour retrouver mon fils ! Alors que pourtant... Je le savais au fond de moi, qu'il suivrait les traces de son père et non les miens. Alors, moi, qui ai une foi pathétique... Pourquoi m'aiderait-elle ? Ca n'a pas de sens ! Il est temps d'en finir... J'ai appelé ce sortilège "Bombe humaine", seulement, je suis si affaiblis que j'ai bien peur que ça ne fasse que l'effet d'un pétard. Allez, petit cerveau, aide moi encore une fois... Si son bouclier fonctionne comme celui de Brave... Alors... Il n'est pas permanent. C'est le temps des adieux ! Je renvois des boules de feu, minimes pour qu'elle ne m'approche pas et comme prévu, elle se protège de son bouclier. Une fois celui-ci estompé, je lui lance mon ultime sort, compte à rebours, tic, tac, tic, tac... T'explosera, moi avec, ma maison avec... Si je tombe, on tombe tous, voilà, c'est encore ma maison malgré tout et j'en ferais ce que je veux, Ombre ou pas, corruption ou pas !

La poupée blanchâtre comme une fantôme dégarnie est touchée par mon sort.
Et moi, je vois flou. Je m'écroule, c'est finis... Je ne sais pas ce que ça donnera, mais je n'ai pas de regret. Allez, ramenez moi auprès de Brave, de mon fils... S'il vous plait. J'ai assez donné... Je n'en peut plus, je suis épuisée. J'entends les battements de mon cœur, si faible et à la fois, apaisant. Je songe à mes plus précieux souvenirs et...

"Miracle, vous m'entendez ? C'est Neige... Je vais vous exorcisez. Ca va vous faire mal... J'en suis désolée et... La chose en vous sembles d'accord pour m'y aider"

Mais on peut pas mourir en paix ?
Sérieusement alors ? Je vais être sauvé et ma part de phenix en moi va aider Neige ?! J'entends sa voix qui réponds à mes propres questionnement "J'ai besoin de toi, en vie... Et pas folle, de préférence, tu as encore à faire". Et là, j'hurle, je convulse, je souffre, je brûle de l'intérieur et Neige extirpe avec toute son expérience, la marque de l'Ombre qui m'aveuglait sur tout mes sens. A côté de ça, un accouchement c'est une promenade de santé, croyez moi. Je sue, je n'ai jamais autant suée de ma vie, mais l'alliance Lumineuse de la plus pieuse femme de la Cathédrale, travaillant de concert avec la lumière de ma propre pyromancie et une partie du phénix, responsable également de ma maladie. J'aurais tout vu.

_ Elle est hors de danger... Mais... Elle va avoir besoin de repos. Tout comme Brave.

Déclare Neige.
Alors, je suis... Purifiée ? Tout ce que j'ai pu voir, sentir, croire... C'était un reste de mon séjour au cœur des ténèbres ? J'ouvre péniblement les yeux et effectivement. La petite chose glauque à la voix insupportable, blanche, se révèle être bien Neige. J'en reviens pas... La Lumière m'a vraiment aidé ? Pour une fois ? Sans que ce soit par Brave ? Difficilement, j'attrape la main de Neige, le visage emplie de gratitude.

_ Merci et... Pardon... Pour tout.

Glissais-je à la demi elfe.
Dans son regard aucune rancœur, juste du soulagement. Bon, ce n'est pas comme si j'avais faillit mettre le feu au village, à la maison et d'ailleurs, elle ne semble pas avoir trop souffert de mes boules de feu ni de mon dernier sort de bombe humaine... Hmm... Décevant et tant mieux à la fois. Soignée par la prêtresse, je rejoins d'un pas lent mon époux et quel plaisir, quel bonheur que de retrouver ma maison, tel qu'elle est. Mon époux, allongée sur le lit et je le rejoint, sous le regard bienveillant de la Prêtresse et d'Hazel. Je m'en veut tellement... Tellement... Je sombre rapidement dans le sommeil, contre Brave. L'Ombre est un ennemi terrible, mais pire encore...

Sur Ronaë.
En route pour la balafre impure pour rejoindre Rinidiel, je me remémore ces jours de récupérations auprès de Brave. J'avais fais la paix avec Neige, enterré réellement la hache de guerre entre croyance, moral et magie. Je lui avais même parlé du marché qui avait été convenue avec l'Impératrice par rapport à Meleryon, Brave était également au courant, mais désapprouvait, naturellement.  Dans le mots que je lui ai laissé, je lui demande, de ne pas trop m'en vouloir et de dire à notre fils, combien je l'aimais et que j'étais prête à tout pour lui, autant que son père. Seulement, si Brave aurait été là, il m'aurait attaché et bâillonné pour être certain que je ne me rende nullement à ce rendez vous qui scellera l'accord.

J'étais toujours malade.
Je me demandais combien de semaine, de jours je pourrais encore tenir dans cet état... Le morceau magique de phenix en moi, me consumant un peu plus chaque jours mais toujours aucune piste pour me guérir... Je m'étais résigné et mon nouveau plan, était celui-ci. Faire l'échange de la vie de mon fils, indemne, qu'il retrouve son père et que moi, je rejoigne l'Impératrice pour me faire sauter avec. Drama, charismatique... C'est une fin qui me ressemble aussi, mais... J'oublie souvent que je ne suis malheureusement pas la seule à savoir user de ma tête. Quoiqu'il en soit, Brave était prévenu et j'avais gardé mon anneau pour cette nouvelle plongé en Ombre. C'est vrai que je m'étais échappé avant d'avoir eu de réponse, je pensais du coup, par naïveté que ce plan là était tombé à l'eau... Mais non.

Rinidiel était là.
Et je quittais Ronaë, le renvoyant à la maison. L'elfette messagère me fit ses dernières recommandations, m'informant que pour retrouver la trace de Meleryon, elle dû elle aussi céder quelque chose. J'en était profondément désolée que cette histoire l'affecte et ma dernière demande à Rinidiel fût la suivante "Une fois Meleryon entre vos mains, courrez vite, loin, ramenez le auprès de son père. Je le connais, il sera furieux contre vous, d'une tristesse terrible et dirigera sa colère contre vous, mais vous avez ma protection et mes excuses, quoiqu'il vous en a coûté pour ses informations". Rinidiel, je n'ai jamais trop su la cerner, mais pour une fois, elle me semblait sincère et m'avertie une dernière fois, me donnant même la main et me prévenant "Vous allez vivre quelque chose de terrible, j'ignore si nous nous reverrons". Pour une fois, j'ignorais la réponse et je serrais la main de l'elfe qui m'accompagnait.

Ensembles.
Nous avancions vers la succube ailé. Bizarre, Secret nous avait décrit une monstruosité maléfique mais séduisante, sans ailes. C'est une sbire celle-ci.

_ La voici donc, la mère.
_ En effet, Miracle, Luci'El Del Anone Draknor. Co-Dirigeante de Haute Maison. Pyromancienne de génération en génération à la cour royale de Lune d'Argent, Maitresse des flammes, Beauté d'Azeroth et... je vais m'arrêter là. Je veux mon fils.

Mes titres n'ont plus d'importance en ce moment, j'avance seule vers la succube.

_ L'Impératrice tiens parole. Voici le petit, indemne. Contre votre vie.

Mon cœur ratait un battement.
Par magie, le petit apparaissait devant Rinidiel qui s'en saisit. Il était enveloppé dans son duvet rouge et brodé d'un "M" doré, exactement comme le dernier jours où je l'ai vu.

_ Laissez moi le voir, lui faire mes adieux, m'assurez qu'il va bien !
_ Pas le temps pour ça ma belle. On ne fait pas attendre Madame.

J'eu à peine le temps de tendre le bras.
Que ma vision se floutait, le petit, dans les bras de Rinidiel qui se mit à partir en courant. De mon côté je sentie l'étreinte de la succube. Nous quittions le sol poussiéreux et rouge de la balafre, sous de puissant battement d'ailes et je succombais au sommeil magique. C'est donc ainsi que je vie pour la dernière fois, Meleryon.


Péniblement.
Je m'éveillais sur une pierre froide... Encore un cachot. J'étais sur une dalle et je m'agenouillais dans un premier temps pour reprendre mes esprits. Je n'avais aucune idée d'où j'étais. J'avais juste à mes côtés, cet élémentaire de feu corrompu en guise de voisin et des succubes comme geôlières. Ça transpirait la corruption ici, et la luxure... Mon regard azur, cherchait un point lumineux naturel, mais rien, juste ces torches verdâtres, ces chaines aux murs de pierres et surtout, j'étais comme piégée par magie, diminuée. Aucune chaine à mes poignets, à mes chevilles mais pas moyens de sortir de cette dalle et de ces runes aux sols. Ma pierre de foyer était inutilisable. Comme dirait une connaissance et je me demande bien pourquoi je pense à ce diable de Belette... "Je suis baisée". C'est pas grave, j'ai toujours mon plan en tête et ce qui me réconforte, c'est qu'à l'heure actuel, Meleryon doit être auprès de son père. Enfin chez lui.

_ Aah... Enfin réveillée ma belle.

Je dépose mon regard sur mon interlocutrice qui sort de l'ombre.
Elle correspondait en tout point à la description de Secret. Belle et maléfique à la fois.

_ Je suis l'Impératrice, enchantée, Miracle, hôte du phénix si je ne m'abuse.

Mon regard s'anime.
C'est CA qu'elle voulait depuis le début ! C'est pour ça que Meleryon ne lui a servit à rien, puisque la passation ne s'est pas faite.

_ Soyez rassurée, vous êtes mon invitée... Enfin, temporaire et rassurez vous, vous repartirez d'ici, en vie.
_ Ah et je dois croire une reine Succube qui kidnappe les bébés à une muette, sur parole ? Me voici drôlement rassurez. Ça fais quel effet de s'en prendre à un enfant et sa nounou sans défense ? Quel puissance, j'en frissonne.
_ Ma belle, si vous saviez le plaisir que j'ai eu... Le désespoir de votre époux, vos disputes, votre tristesse... Tout ceci m'a comblée mais pas autant que ce que je m'apprête à réaliser.

Je fronce les sourcils.

_ Si vous pensez que je vais être une hôte facile... Je suis exigeante et relativement chiante selon les villageois.

L'Impératrice s'approcha de moi, pour soulever de son index griffus mon visage. Je ne détournais pas le regard, il en faudra plus pour m'intimider, et dès que j'en ai l'occasion, je te fais sauter, avec moi.

_ Allons, allons, ce n'est pas de cette façon que l'ont parle à sa sauveuse, car oui, je vais vous sauver la vie.
_ Une démone qui sauve la vie ? Je me suis cognée la tête ?

Elle descendit lascivement sa main jusqu'entre ma poitrine.

_ Je vais vous libérer, de votre maladie et vous ré-expédiez auprès de votre famille. N'est-ce pas là votre souhait ? Vivre auprès d'eux ?

Stupéfaite.
Comment est-ce possible ? J'ai cherchée partout, sans résultat. Et elle, elle... Me soignerais ? Je ne me fais pas d'illusion, ce ne sera pas sans mal, c'est de la corruption, surtout à en juger par l'énorme élémentaire de feu vert à ma droite.

_ Vous pensez réellement en être à la hauteur ? Ce morceau de pouvoir du phénix est transmis de génération en génération, c'est comme ça qu'il assure sa pérennité, son pouvoir, qu'une partie de sa magie renait... C'est pas pour la première blondasse venue d'accueillir un tel hôte en soi.
_ D'où toutes cette préparation ! Vous avez remarqué les runes, non ? Ainsi que votre voisin ? Ça va faire mal, mais ça va faire... Du bien.

Elle en frissonnait de plaisir.

_ C'est foireux votre plan ! Si vous échouez et que je meurt, le pouvoir du phénix retournera à Alard'Il, mon phénix. Et si par miracle vous y arrivez, son pouvoir est tel qu'il pourrait vous détruire. C'est pour ça qu'à la naissance de Meleryon, le pouvoir aurait dû lui être transmit.

Essayais-je de la dissuader, pas pour la sauver, mais pour éviter qu'un tel pouvoir ne finisse entre ses mains.

_ Ah mais je ne lui laisserait pas le choix ma chérie. Je serais sa nouvelle maitresse, par soumission. J'ai été déçu de constater qu'en effet, dérober votre petit fut inutile car je n'y ai point trouvé le pouvoir de l'oiseau légendaire, mais de la Lumière, quel horreur... J'en ai conclus, que c'est maman qui avait encore l'oiseau. Cependant, vous voir sombrer de jour en jour dans la colère, la peur... C'était si bon, je l'ai juste gardé pour ça ! Me nourrir de votre désespoir, de votre souffrance, de l'absence de votre enfant.
_ Garce !
_ C'est pas beau, venant d'une aussi jolie femme... Si j'avais un peu plus de temps, on aurait pu s'amuser un peu plus, toutes ensembles.

Je lui présentait ma main gauche et l'anneau doré.

_ Déjà prise, pas de ce bord, pas intéressée.
_ Bien alors commençons et... Ça va faire mal !

Déclarait-elle sur un air joyeux, impatiente.
Et je ne pouvais absolument rien faire. Tout mes plans, c'était eux qui étaient foireux !! La cérémonie débutait dans la langue des ombres, je ne pouvais qu'être spectatrice même si j'essayais tant bien que mal de résister. Dans un premier temps l'Impératrice aux cheveux d'argent absorbait les pouvoirs de l’élémentaire qui s'amenuisait petit à petit avant de disparaitre. Les runes au sol s'intensifiait et les chants des succubes suivait la cérémonie, puis vient alors mon tour, elle empoigna ma gorge pour s'emparer de lui.

J'hurlais.
Ne me demander pas si c'était la corruption, le rituel, cette sale blondasse ou le phénix qui résistait qui me faisait mal, mais j'hurlais, alors qu'elle prenait un pied total. Transit avant que ce ne soit le phénix lui même qui ne prenne le contrôle pour nous défendre et de là, la dernière chose que je me souvienne de sa part, fût.

Alors...
Du tréfonds de mon coma, j'entendis juste un rire d'une jouissance extrême et cette phrase qui résonne encore en moi.


Puis le silence.
Un long silence et un tel vide en moi, épuisant... Je n'ai jamais été aussi fatiguée, vidée... J'entendis alors une voix sereine, et une étreinte bienveillante m'enlacer.

_ Dame Miracle, n'ayez crainte, je vous ramène auprès des vôtres. A la cathédrale, auprès de Brave.

Dans l'état où je suis...
Épuisée, comateuse, vidée et j'en passe...